Musiques et chants

Paroles et traductions

Available now on:
A cobra mordeu Caíçara
Tim, tim, tim, tim, tim, tim, tim

A cobra mordeu Caíçara
Tim, tim, tim, tim, tim, tim, tim
Le serpent a mordu Caíçara
Tim, tim, tim, tim, tim, tim, tim

Le serpent a mordu Caíçara
Tim, tim, tim, tim, tim, tim, tim
Mestre Caíçara
Grand capoeiriste né dans le Recôncavo baiano, un lieu de secrets, mystères et magie, en 1924. Il est décédé en 1997.
En 1938, il a commencé à pratiquer la capoeira avec Mestre Aberrê et il s’est perfectionné auprès de Mestre Waldemar, notamment pour le chant et le berimbau.
Il s’agit d’un personnage très polémique dans l’histoire d ela capoeira. Il a parcouru Bahia en tous sens et au total, il portait 27 cictrices dues à des balles, coup de sabres, d’épées, de poignards et autres. Et il aimait à les montrer.
Il fut bien entendu arrêté à de nombreuses reprises mais en même temps bon nombres de policiers avaient peur de lui.

Un jour, il est allé dans un événement de Mestre Bimba et il s’est installé dans le public.
A la fin de l’événement, ils ont joué ensemble et Mestre Bimba lui a donné un benção qui lui a fendu les lèvres et cassé le nez.
Lorsqu’il a demandé à Mestre Bimba “Mais c’est quoi ça ?”
Mestre Bimba a répondu: “Ca, c’est mon pied, fiston”.
São Francisco Nunes
Preto velho meu avô
Ensinou para o meu pai
Mas meu pai não me ensinou
Capoeira

É defesa, ataque
A ginga de corpo
E a malandragem

O Maculelê
A dança do pau
A roda da Capoeira
É no toque do berimbau
Capoeira

Coro

Eu já tive em Moçambique
Eu já tive em Guiné
Tou voltando de Angola
Com o jogo de malé*
Capoeira

Coro

Se você quiser aprender
Vai ter que praticar
Mas na roda de Capoeira
É gostoso de jogar
Capoeira

Coro
São Francisco Nunes
Ce vieux noir, mon grand-père
A enseigné à mon père
Mais mon père ne m’a pas appris
Capoeira

C’est la défense, l’attaque
Le balncement du corps
Et la malice

Le Maculelê
La danse des bâtons
La roda de Capoeira
C’est au son du berimbau
Capoeira

Coro

Je suis déjà allé au Mozambique
Je suis déjà allé en Guiné
Je reviens d’Angola
Avec le jeu incroyable
Capoeira

Coro

Si tu veux apprendre
Tu vas devoir t’exercer
Mais dans la roda de Capoeira
C’est gai de jouer
Capoeira

Coro

Malé: interjection pour marquer l’horreur ou au contraire l’admiration. Un truc de ouf quoi.


Gunga é meu, é meu, é meu
Gunga é meu, foi meu pai que meu deu

Gunga é meu, gunga é meu

Gunga é meu, não posso vender

Gunga é meu, gunga é meu

O gunga é forte, oh esse gunga é meu

Gunga é meu, gunga é meu

Gunga é meu, eu não dou a ninguém

Gunga é meu, gunga é meu

 


Ce gunga est à moi, il est à moi, il est à moi
Ce gunga est à moi mon père qui me l’a donné

Ce gunga est à moi, ce gunga est à moi

Ce gunga est à moi, je ne peux pas le vendre

Ce gunga est à moi, ce gunga est à moi

Ce gunga est fort, oh ce gunga est à moi

Ce gunga est à moi, ce gunga est à moi

Ce gunga est à moi, je ne le donne à personne

Ce gunga est à moi, ce gunga est à moi

 

 

História de preto velho
Que nasceu em cativeiro
Apanhava no tronco
Trabalhava o dia inteiro

A foice, o corte da cana
O balaio do café
Quem viveu no passado
Sabe bem como é que é

Coro

O negro veio de Angola
Acorrentado o tempo inteiro
Fernando de Noronha
Desembarque ao sofrimento

Coro

Muitos nasceram e morreram
Em busca da liberdade
Zumbi foi criador
Do quilombo dos Palmares
L’histoire du vieux noir
Qui est né en captivité
Il était battu au pilori
Il travaillait toute la journée

La faucille, la coupe de la canne
Le panier à café
Qui vécut à cette époque
Sait bien comment c’était
Choeur

Le noir est venu d’Angola
Attaché en permanence
Fernando De Noronha
Débarquement pour la souffrance

Choeur
Beaucoup sont nés et sont morts
À la recherche de la liberté
Zumbi fut le créateur
Du Quilombo dos Palmares
Tronco – le pilori, on y attachait l’esclave avant de le fouetter. Ce terme revient souvent dans les chansons de capoeira.

Café : Les grandes plantations de canes à sucre et de café ayant un grand besoin de main-d’oeuvre, ils utilisaient de très nombreux esclaves qui y étaient très mal traités. Ils menaient une vie rude, recevaient peu à manger, et vivaient en moyenne 7 ans (alors qu’ils s’agissait au départ d’hommes jeunes et forts, les plus faibles périssaient durant le voyage).
Les allusions à la culture de la cane à sucre et au café sont très nombreuses dans les chansons de capoeira.

Angola : un des pays d’Afrique d’où provenaient les esclaves. Ce n’était bien sûr pas le seul pays.

Fernando de Noronha – archipel au large de Natal. Aujourd’hui inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, il a vu passer de nombreux scientifiques, dont Charles Darwin, qui y ont étudié ses ressources naturelles et son incoyable faune. Dès sa découverte en 1503, les Portugais vont s’en servir comme base pour le commerce de pernambouc, un bois de valeur, utilisé en teinturerie.
Ce sera aussi un des grands ports par lequel arriveront de nombreux esclaves africains.

Zumbi dos Palmares : contrairement à ce que dit la chanson, ce ne fut pas le créateur du Quilombo dos Palmares mais un de ses deux principaux chefs avec Ganga Zumba.
Les quilombos étaient des villages formés par les esclaves en fuite. Le Quilombo dos Palmares fut un des plus grands et des plus célèbres. Zumbi est un enfant volé du Quilombo qui fut éduqué par un prêtre portugais jusqu’à l’âge de 15 ans, lorsqu’il décide de s’enfuir et de retourner chez lui, dans le Quilombo pour en devenir le chef peu après, secondé par Dandará.
Mandei caiá meu sobrado
Mandei, mandei, mandei
Mandei caiá de amarelo
Caiei, caiei, caiei

Coro

Amarelo que lembra dourado
Dourado, que é meu berimbau
Dourado, de Cordão de Ouro
Besouro, Besouro, Besouro

Coro

Pra quem nunca ouviu falar
Pra aqueles que dizem: é lenda
Pois saibam que Besouro Preto
Viveu, viveu e morreu

Coro

Pras bandas de Maracangalha
Sem medo a inimigo nenhum
Não valeu seu corpo fechado
Pras facas de aticum!

Coro

Mas mesmo depois de morto
Entre uma e outra cantiga
Besouro vai sempre viver
Enquanto existir a mandinga
J’ai fait peindre ma maison
J’ai fait, j’ai fait, j’ai fait
Je l’ai fait peindre en jaune
J’ai peint, j’ai peint, j’ai peint

Choeur

Jaune qui rappelle le doré
Doré, comme mon berimbau
Doré comme Cordão de Ouro
Besouro, Besouro, Besouro

Choeur

Pour qui n’a jamais entendu parler
Pour ceux qui disent : c’est une légende
Sachez que Besouro Preto
A vécu, a vécu et est mort

Choeur

Pour les bandes de Maracangalha
Qui ne craignaient aucun ennemi
Son corps fermé n’a pas suffit
Pour les sabres de aticum

Choeur

Mais même mort
Dans l’une ou l’autre chanson
Besouro va toujours vivre
Aussi longtemps qu’existera la capoeira
Besouro (Besouro Preto – Besouro Cordão de Ouro) : scarabée, surnom donné à un capoeiriste célèbre. Il était tellement rapide lorsqu’il se battait qu’on avait l’impression qu’il volait d’un endroit à l’autre, d’où ce surnom.

Aticum : tucum. Bois extrêment dur. Personne n’a réussi à tuer Besouro dans un combat régulier. Il a été tué par la ruse à l’aide d’un coûteau en tucum.

Corpo fechado : grâce à un rituel de sorcellerie secret traditionnel, les personnes pouvaient obtenir un “corps fermé” qui les rendait invulnérables, à l’épreuve des balles, des sabres, des coups d’animaux, etc.
Meu berimbau faz tim tim don don
Alegra minha alma
A mente e meu coração

Meu berimbau faz tim tim don don
Alegra minha alma
A mente e meu coração
Mon berimbau fait tim tim don don
Il réjouit mon âme
L’esprit et mon coeur

Mon berimbau fait tim tim don don
Il réjouit mon âme
L’esprit et mon coeur

Foge para o mato
Que o navio já vem ai
Me desata da corrente
Que eu também quero fugir
Navio negreiro

Navio negreiro
Teve que acabar
Tira o negro da corrente
Porque o negro quer lutar

Coro

De lembrar navio negreiro
Da vontade de chorar
Quantos negros na corrente
Morreram sem poder lutar
Navio negreiro

Coro

Se fugisse para o mato
Capitão ia buscar
Com mandinga e capoeira
Não conseguia pegar
Navio negreiro

Coro

Hoje não tem mais corrente
Nem chicote, nem navio
Tem bastante capoeira
Liberdade aqui surgiu
Navio negreiro
Coro


Enfuis-toi dans la forêt
Car le navire arrive
Enlève-moi ma chaîne
Car moi aussi je veux fuir
Navire négrier

Le navire négrier
Il a fallu que cela s’arrête
Détache le noir
Car le noir veut lutter

Choeur

De penser au navire négrier
Cela donne envie de pleurer
Combien de noirs attachés
Sont morts sans pouvoir lutter
Navire négrier

Choeur

S’ils s’enfuyaient dans la forêt
Le capitão allait les chercher
Grâce à la malice et à la capoeira
Ils ne parvenait pas à les reprendre
Navire négrier

Choeur

Aujourd’hui, il n’y a plus de chaînes
Ni de fouets, ni de navires
Il y a beaucoup de capoeira
La liberté a surgi ici
Navire négrier

Choeur

Negro: le noir, en parlant d’une personne, n’est pas péjoratif comme l’est devenu le mot nègre en français. Preto = noir, la couleur. O negro tem a pele preta = le noir a la peau noire.

Navio negreiro – Rares sont les navires construits expressément pour la traite. Il s’agit en général d’un navire de commerce banal les deux tiers de son temps, et durant le troisième tiers les esclaves étant une marchandise dite « meuble » considérée comme une autre, il n’y a peu de modifications à effectuer sur ces bateaux. Les conditions de transport étaient épouvantables. L’eau à bord:
En 1690, l’explorateur Robert Challe le raconte25 :

« …au bout de 2 mois que cette eau est embarquée… elle devient rousse et tellement puante qu’il faut se boucher le nez. Elle reste 9 à 10 jours dans cet état ; après cela, elle s’éclaircit peu à peu, mais en s’éclaircissant elle conserve un goût très fade qui reste 8 ou 6 jours à se dissiper. Elle reste dans sa nouvelle pureté 3 semaines ou 20 jours. Sa rousseur la reprend, mais moins forte que la première fois. Il s’y engendre pour lors des vers gros comme la plus grosse paille vers la racine du blé. Ces vers sont d’un blanc grisâtre, le nez noir et ont de petites queues longues comme les 2/3 de leur corps, et le tout d’un bon travers de doigt. On passe cette eau et le linge les retient. Cela dure environ 8 jours. Ces vers meurent dans l’eau qui devient blanchâtre, à peu près comme du petit-lait. Cette eau se répure peu à peu, et redevient belle et claire, sans aucune mauvaise odeur ni dégoût que celui d’être remplie de petits vers un peu longs qu’on voit remuer comme des anguilles. Ils sont blancs, extrêmement vifs et si menus et si déliés qu’ils passent à travers tout et ne sont pas retenus par la plus fine mousseline pliés en 8 doubles, c’est-à-dire, 16 lits l’un sur l’autre… Voilà ce que les marins appellent les 3 maladies de l’eau… »

Corrente: chaîne avec laquelle on attachait les esclaves pour les entraver ou entre eux.

Chicote: le fouet.

Capitão do mato: homme libre et pauvre qui était chargé de pourchasser les esclaves en fuite et de les ramener à ses maîtres contre rétribution. Au milieu du XVIIe siècle, notamment sous l’influence du succès du Quilombo dos Palmarès et des nombreuses fugues d’esclave, la fonction devient fixe au sein des grandes exploitations qui comptent de très nombreux esclaves. Ils étaient indispensables et en même temps très mal vus et tout le monde s’en méfiaient.

Il y a plusieurs dates importantes en novembre:

13 novembre (1981): décès de Mestre Pastinha

20 novembre (1695): mort de Zumbi dos Palmarès. Considérée comme le symbole de la résistance contre la toute-puissance des maîtres blancs, cette communauté d’esclaves libres, qui compta au plus fort de sa puissance jusqu’à 30 000 habitants, eut à subir durant ses 90 ans d’existence de nombreuses attaques portugaises, mais aussi hollandaises. Zumbi fut assassiné en 1695 par l’armée portugaise, qui exposa sa tête décapitée sur la place centrale de la ville de Recife. Il est un héros populaire pour la communauté afro-brésilienne, tant au Brésil qu’en Amérique latine en général. Date choisie pour la journée de la conscience noire (au Brésil).

23 novembre (1900): naissance de Mestre Bimba

O iaia ascende a luz
No terreiro de Jesus

O iaia ascende a luz
No terreiro de Jesus
Femme, allume la lumière
Sur le terreiro* de Jesus

Femme, allume la lumière
Sur le terreiro* de Jesus
Le terreiro est le terrain entouré de maisons où se pratique le candomblé et où vivent les filhos et filhas-de-santos (les personnes qui sont initiées par les pai et mãe-de-santos).
O negro ta vadiando
Deixa o negro vadiar

O negro ta vadiando
Deixa o negro vadiar

Vadeia vadeia vadeia negro

Deixa vadiar

Vadeia vadeia vadeia negro

Deixa vadiar

Vadia vadia meu Mestre

Deixa vadiar
Le Noir est en train de jouer
Laisse le Noir jouer

Le Noir est en train de jouer
Laisse le Noir jouer

Joue, joue, joue, Noir

Laisse jouer

Joue, joue, joue, Noir

Laisse jouer

Joue, joue, mon Mestre

Laisse jouer
Vadiar a plusieurs sens. Il peut signier vagabonder mais aussi se divertir, s’amuser (plutôt dans le Nord-Est).
Vadiar angola = jouer la capoeir angola
Vamos vadiar = allons jouer la capoeira
Para moço

Foi na praça Sete
que a polícia me parou
Foi na praça Sete
que a polícia me parou

Para, para, para,
para, para, para moço
Para, para, para,
para, para, para moço

Seu guarda entrou na roda,
eu vou jogar é com o senhor
Seu guarda entrou na roda,
eu vou jogar é com o senhor


No meio da praça Sete
a policia me levou
No meio na praça Sete,
a policia me levou


No meio da confusão,
a policia me levou
No meio da confusão,
a policia me levou


Quem me jogou macumba,
essa macumba não me pegou
Quem me jogou macumba,
essa macumba não me pegou


Eu sou pai de Santo,
essa macumba não me pegou
Eu sou pai de Santo,
essa macumba não me pegou

Arrête toi

C’est sur la Praça Sete
Que la police m’a arrêté
C’est sur la Praça Sete
que la police m’a arrêté

Arrête, arrête, arrête,
arrête, arrête, arrête toi
Para, para, para, para, para, para moço

Le policier est entré dans la roda,
je vais jouer avec le monsieur
Le policier est entre dans la roda
Je vais jouer avec le monsieur


Au milieu de la Praça Sete
la police m’a embarqué
Au milieu de la Praça Sete,
la police m’a embarqué

Au milieu de la confusion,
la police m’a embarqué
Au milieu de la confusion,
la police m’a embarqué


Qui m’a jeté um sort,
ce sort ne m’a pas atteint
Qui m’a jeté um sort,
Ce sort ne m’a pas atteint


Je suis Pai de Santo,
Ce sort ne m’a pas atteint
Je suis Pai de Santo,
ce sort ne m’a pas atteint


Grão Mestre Dunga: Né à Santana dans l’État de Bahia le 5 juin 1951. Grand capoeiriste (de rue) très célèbre dans la région de Belo Horizonte (où il habite actuellement). Fait beaucoup pour maintenir la culture afro-brésilienne et est três respecté. Il est um excelente chanteur.

Praça Sete: Place du 7 septembre (1822) – Jour de l’indépendance du Brésil. Á Belo Horizonte dont est originaire Gão Mestre Dunga, il y a une célèbre roda de capoeira tous les dimanches matin.

Macumba: peut être synonyme de candomblé mais est généralement utilisé dans um sens péjoratif de sorcellerie, magie noire, etc.

Pai de Santo: sorte de prêtre du candomblé. Lors des cérémonies, il entre em transe et c’est à travers lui que l’orixa appelé s’exprime.

Quando eu morrer
Me enterre na Lapinha

Quando eu morrer
Me enterre na Lapinha

Calça, culote, palitó, almofadinha

Calça, culote, palitó, almofadinha

Adeus Bahia
Zum, zum, zum
Cordão de Ouro
Eu vou partir porque mataram meu Besouro

Zum, zum, zum

É Besouro

Zum, zum, zum

Cordão de Ouro

 


Quand je mourrai
Enterrez-moi à Lapinha

Quand je mourrai
Enterrez-moi à Lapinha

Pantalon, culotte, veste, coussin

Pantalon, culotte, veste, coussin

Adieu Bahia
Zum, zum, zum
Cordão de Ouro
Je vais partir parce qu’ils ont tué mon Besouro

Zum, zum, zum

É Besouro

Zum, zum, zum

Cordão de Ouro

 

Lapinha: quartier festif de Salvador da Bahia.

Besouro – Besouro Mangagá: célèbre capoeiriste né à Santo Amaro en 1885 et mort en 1924. Il est considéré comme un très grand capoeiriste. Son nom de “scarabée” vient de la légende qui raconte qu’il se transformait en scarabée lorsque ses adversaires devenaient trop nombreux : il pouvait ainsi s’échapper en s’envolant. Il avait le « corpo fechado », c’est-à-dire qu’à la suite d’un rituel vaudou il était considéré comme ayant le corps « fermé à la mort ». Selon cette croyance il ne pouvait plus être tué par des balles ou une arme blanche. Il sera toutefois poignardé par un “faca de tucum”, couteau en bois ayant des vertus magiques seules capables d’outrepasser la protection rituelle offerte par le corpo fechado.
On l’appelait aussi Besouro cordão de ouro parce qu’il portait une corde en or au cou.

 

Quando o berimbau tocou
E o mar se revoltou
Pra Maré passar
Quando o berimbau toca
benguela de Mestre Bimba pra Maré jogar

Quando o berimbau tocou
E o mar se revoltou
Pra Maré passar
Quando o berimbau toca
benguela de Mestre Bimba
pra Maré jogar

Vem, vem jogar
Vem mandingar
Vem Angola
Toca benguela de Bimba
Pra Maré passar

Quando o berimbau tocou
E o mar se revoltou
Pra Maré passar
Quando o berimbau toca
benguela de Mestre Bimba
pra Maré jogar
Quand le berimbau a joué
Et la mer s’est révoltée
Pour que Maré passe
Quand le berimbau joue benguela
de Mestre Bimba
pour que Maré joue

Quand le berimbau a joué
Et la mer s’est révoltée
Pour que Maré passe
Quand le berimbau joue
benguela de Mestre Bimba
pour que Maré joue

Viens, viens jouer
Viens te divertir
Viens Angola
Joue la benguela de Bimba
pour que Maré passe

Quand le berimbau a joué
Et la mer s’est révoltée
Pour que Maré passe
Quand le berimbau joue
benguela de Mestre Bimba
pour que Maré joue
Antônio Laurindo Das Neves – Mestre Marê est né le 17 septembre 1894 sur l’île de Maré, Salvador. Il était 5 ans plus jeune que Mestre Pastinha(1889-1981), 1 an plus vieux que Besouro Magangá (1895-1924), et 6 ans plus âgé que Mestre Bimba (1900-1974). C’est un des anciens capoeiristes le plus connu de Bahia les plus fameux. Il disait avoir appris la capoeira tout seul en regardant les autres. Il était extrêmement fort physiquement et gagna beaucoup de combats dans les rodas ce qui lui valut respect et considération.
Ô quando a maré baixar
Vai lhe visitar
Vai lhe fazer devoção
Vai lhe presentear
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá

Varios negros foram pro Brasil
Bantus, Nagos e Iorubás
Dentro dos navios negreiros
Deixaram suas lagrimas correr no mar
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá

Sua lágrima que correu no mar
Tocou no peito de Iemanjá
Ela podia mudar a maré
Fazer meu navio voltar pra Guiné
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá
No mar
Mora Iemanjá
Quand la marée descend
Va lui rendre visite
Va lui rendre hommage
Va lui faire une offrande
Dans la mer
Habite Iemanjá
Dans la mer
Habite Iemanjá
Dans la mer
Habite Iemanjá
Dans la mer
Habite Iemanjá

Beaucoup de Noirs sont allés au Brésil
Bantous, Nagos et Yorubas
Dans les navires négriers
Ils laissaient leurs larmes couler dans la mer
Dans la mer
Habite Iemanjá
Dans la mer
Habite Iemanjá
Dans la mer
Habite Iemanjá
Dans la mer
Habite Iemanjá

Leur larme qui a coulé dans la mer
A touché le coeur de Iemanjá
Elle a pu changer la marée
Faire retourner mon navire en Guinée
Dans la mer
Habite Iemanjá
Dans la mer
Habite Iemanjá
Dans la mer
Habite Iemanjá
Dans la mer
Habite Iemanjá
Iemanjá: Mère des eaux des Yorubas. Il s’agit un orixa maritime, la plus prestigieuse figure féminine des cultes candomblés de Bahia. Protectrice des voyages, elle a ensuite été assimilée à Aphrodite et est devenue protectrice de l’amour. Elle porte aussi régulièrement d’autres noms: Janaína, Dona Janaína, Princesa do Mar, Seria, Dona Maria.Ses couleurs rituelles sont le blanc et le bleu.

Les orixas sont des divinités de la religion des Yorubas, des intermédiaires entre les croyants et la divinité suprême laquelle est inaccessible aux suppliques humaines. Les orixas symbolisent les forces naturelles. Ils vivent sur les côtes de l’Afrique. Attirés par les chants et les rythmes des tambours joués en leur honneur, ils se manifestent à travers un médium (mãe-de-santo, pai-de-santo, filha-de-santo).

Chaque orixa a ses propres chants et rythmes de tambour qui les appellent ou annoncent leur présence. Les principaux orixas sont: Oxalá, Xangô, Ogum, Oxóssi, Omolu, Exu, Iemanjá, Iansã, Oxum, Anamburucu, Oxumarê, Locô, Ifá et les jumeaux Beji. Les esclaves devaient se convertir au christianisme et ne pouvaient adorer leurs dieux. Ceux-ci ont donc été assimilés aux Saints chrétiens. Iemanjá était assimilée à la Vierge Marie. Les Bantous: vaste groupe linguistique couvrant une grande partie de l’Africe centrale et australe. Les Nagos ou Yorubas: grand groupe ethnique d’Afrique, surtout présent au Nigeria, mais également au Bénin, au Ghana, au Togo, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Ils ont été emmenés en très grand nombre vers le Brésil comme esclaves. Ils ont très fortement influencé les métisses, et ont conservé leurs mythes et traditions sacrées malgré l’acculturation. Ils étaient surtout présent à Bahia. Ils avaient une mythologie très complexe, les élements naturels étaient divinisés. Leur influence est déterminante pour le candomblé, les instruments de musique (tambours, agogô, et autres), la cuisine typique de Bahia (Vatapá, acarajé, etc.).

Sonhei que eu tava no cais da Bahia
Sonhei que ouvi o Berimbau tocar
Sonhei que eu tava no cais da Bahia
Sonhei, sonhei não queria acordar
Mas eu sonhei

Coro

Um berimbau no toque de Bangüela
E foi assim que o jogo começou
A lua cheia clareava a roda
E là do ceu São Bento abençou nos
Mas eu sonhei

Coro

Mas Cobrinha Verde cantou um corrido
Siri de Mangue foi quem respondeu
Nascimento Grande veio de longe
Para ver Samuel Querido de Deus
Até Maria Doze Homens veio
Ezequiel chegou com Waldemar
Traira, Aberré, Canjiquinha
Do lado de Besouro Manganga
Mas eu sonhei

Coro

No berimbau tinha Paulo dos Anjos
Seu Caiçara e Totonho de Maré
Pastinha fiz chamada a Mestre Bimba
Meu Deus do ceu nunca vi tanto axé

Coro

E a Roda começou foi de tardinha
E foi durar até o amanhecer
Nesse dia vi Mestres do passado
Ensinando a mandinga do saber
Até Zumbi veio là de Palmares
E o que ele disse eu não esqueço mais
O mesmo Berimbau que faz a guerra
Precisa aprender a fazer a paz
Mas eu sonhei

Coro

J’ai rêvé que j’étais sur les quais de Bahia
J’ai rêvé que j’entendais jouer un berimbau
J’ai rêvé que j’étais sur les quais de Bahia
J’ai rêvé, j’ai rêvé, je ne voulais pas me réveiller
Mais j’ai rêvé
Choeur

Un berimbau au rythme de Bangüela
Et c’est ainsi que le jeu a commencé
La pleine lune illuminait la roda
Et dans le ciel, Saint-Benoît nous a bénis
Mais j’ai rêvé

Choeur

Mais Cobrinha Verde a chanté un corrido
Siri de Mangue lui a répondu
Nascimento Grande est venu de loin
Pour voir Samuel Querido de Deus
Même Maria Doze Homens est venue
Ezequiel est arrivé avec Waldemar
Traira, Aberré, Canjiquinha
Aux côtés de Besouro Manganga
Mais j’ai rêvé

Choeur

Au berimbau, il y avait Paulo dos Anjos
Seu Caiçara et Totonho de Maré
Pastinha a fait une chamada à Mestre Bimba
Mon Dieu, je n’ai jamais vu tant d’énergie

Choeur

La roda a commencé en début d’après-midi
Et a duré jusqu’à l’aube
Ce jour là j’ai vu des maîtres du passé
Enseigner la malice du savoir
Même Zumbi est venu de Palmares
Et ce qu’il dit, je ne l’oublierai jamais
Le même Berimbau qui fait la guerre
Doit apprendre à faire la paix
Mais j’ai rêvé
Choeur

L’auteur rêve d’une grande roda dans laquelle il voit de grands maîtres du passé :
Cobrinha Verde (1908 – 1983)
Siri de Mangue
Nascimento Grande (Recife – fin du XXIe siècle – a vécu jusqu’à 90 ans!)
Samuel Querido de Deus (véritable nom et dates de naissance et de mort inconnus – fut célèbre dans les années 1930 – 1940), voir livre écrit par Jorge Amado
Maria Doze Homens: soit Maria Felipa, très active durant la guerre d’indépendance et qui aurait lors d’un combat laissé douze hommes à terre, soit la compagne de Besouro Mangagá
Ezequiel (1941-1997) – élève de Mestre Bimba, poursuit la gestion de son académie lorsque celui-ci part pour Goianias en 1972.
Waldemar (1916-1990)
Traíra (1925 – 1975)
Aberré – selon certaines sources, il fut un maître de Mestre Pastinha (cekui-ci ayant commencé la capoeira avec un africain, Benedito)
Canjiquinha (1925-1994)
Pastinha (1889-1981)
Mestre Bimba ((1900-1974)
Paulo dos Anjos (1936 – 1999)
Caiçara (1924 – 1997)
Totonho de Maré (1894 – 1974)

Il voit aussi dans cette roda des personnages légendaires (qui ont existé mais dont les exploits ont été amplifiés):
Besouro Manganga (1885 – 1924)
Zumbi (1655 – 1695)

São Bento – Saint-Benoît : 480 – 543. Saint patron des capoeiristes.

Comme souvent, différentes explications circulent et sont à prendre avec des pincettes.

Saint-Benoît est un saint qui protège du mal, de la trahison et du mauvais esprit. Beaucoup d’esclaves noirs sont devenus dévots de São Bento.

Mestre Bimba pratiquait le candomblé, comme beaucoup de capoeiristes. Il était même ogã, soit un assistant du culte responsable de la musique et du chant. L’orixa Omulu, qui protège contre les maladies et la mort, a été synchrétisé comme Saint-Benoît qui, comme indiqué ci-avant protégeait du mal, de la trahison et du mauvais esprit.

D’où l’utilisation de São Bento dans les noms de différents rythmes de berimbau, en hommage au Saint, et son invocation dans de nombreuses chansons.

Une autre explication serait que São Bento était invoqué pour se protéger de la morçure des cobras et le capoeiriste rival malicieux est parfois qualifié de cobra (cf. Eu vivo no ninho de cobra…) La morçure de cobra est associée à l’idée de la trahison.

 

Sabiá cantou no pé da laranjeira
Sabiá cantou no pé da laranjeira
Vou tocar meu berimbau
E vou jogar capoeira
Vou tocar meu berimbau
E vou jogar capoeira

Sabiá cantou no pé da laranjeira
Sabiá cantou no pé da laranjeira
Vou tocar meu berimbau
E vou jogar capoeira
Vou tocar meu berimbau
E vou jogar capoeira

Ele cantou ao som de uma viola
Ele cantou ao som de uma viola
Vou fazer jogo de dentro
Vou fazer jogo de fora
Vou fazer jogo de dentro
Vou fazer jogo de fora

Coro

Ele cantou ao som do berimbau
Ele cantou ao som do berimbau
Vou fazer jogo de Angola
E também regional
Vou fazer jogo de Angola
E também regional

Coro

Sabiá cantou, bonito de se ver
Sabiá cantou e é bonito de se ver
Vou jogar a capoeira e bater maculelê
Vou jogar a capoeira e bater maculelê

Coro

Que povo é esse que sabe se defender
Que povo é esse que sabe se defender
E criou a capoeira e bate maculelê
E criou a capoeira e bate maculelê

 

 

La grive a chanté dans l’oranger
La grive a chanté dans l’oranger
Je vais jouer mon berimbau
Et je vais jouer la capoeira
Je vais jouer mon berimbau
Et je vais jouer la capoeira

La grive a chanté dans l’oranger
La grive a chanté dans l’oranger
Je vais jouer mon berimbau
Et je vais jouer la capoeira
Je vais jouer mon berimbau
Et je vais jouer la capoeira

Elle a chanté au son d’une viola
Elle a chanté au son d’une viola
Je vais faire un « jogo de dentro »
Je vais faire un « jogo de fora »
Je vais faire un « jogo de dentro »
Je vais faire un « jogo de fora »

Coro

Elle a changé au son du berimbau
Elle a changé au son du berimbau
Je vais faire un jeu d’Angola
E aussi de régional
Je vais faire un jeu d’Angola
E aussi de régional

Coro

La grive a changé, c’était beau à voir
La grive a changé, c’était beau à voir
Je vais jouer la capoeira et le maculelê
Je vais jouer la capoeira et le maculelê

Coro

Quel est ce peuple, qui sait se défendre
Quel est ce peuple, qui sait se défendre
Et a créé la capoeira et danse le maculelê
Et a créé la capoeira et danse le maculelê

 


Sabiá:grive musicienne. C’est un oiseau connu pour son chant et qui est souvent invoqué dans la poésie populaire et les chants de capoeira. Beaucoup de capoeiristes reçoivent cet apelido, c’est qu’ils chantent bien.
C’est um oiseau qui apprécie le poivre qui était une monnaie utilisée par les indiens. Là où il laisse ses excréments, des poivriers poussent. Il amène donc la richesse.

Tocar / jogar / bater :ces trois verbes se traduisent par jouer en français.
tocar: jouer d’um instrument (tocar berimbau, atabaque, pandeiro, etc.)
jogar: jouer à um jeu (jogar capoeira)
bater: jouer le maculelê (bater maculelê – soit jouer le rythme à l’atabaque, soit jouer le maculelê em franppant les batons).

Viola: un des trois berimbaus utilisés dans la capoeira contemporaine. C’est le plus aigu, sa calebasse est la plus petite et son bois le plus long et le plus lourd. Il ne fait “que” des variations. Traditionnellement, c’est celui qui est laissé au joueur le moins expérimenté alors qu’en réalité c’est celui qui donne toute sa couleur au rythme. Lorsque le professeur ou le maître dit « chora viola », il demande que l’on commence à jouer du berimbau. Attention, lorsqu’il y a trois berimbaus, c’est toujours le gunga qui commence, suivi du medio et enfin la viola.
Gunga: le berimbau le plus grave, avec la plus grosse calebasse, qui commande la roda et joue le son de base.
Medio: l’intermédiaire qui joue le son de base avec Quelques variations.
NB: en angola, le gunga joue angola, le medio São Bento pequeno et la viola São Bento grande da capoeira angola.

Jogo de dentro / jogo de fora: jogo de dentro est un jeu dans lequel les joueurs sont très proches l’un de l’autre et font un jeu bien imbriqué. Jogo de fora, c’est le contraire. On garde ses distances et on peut faire plus d’acrobaties, etc.

Maculelê: danse apparentée à la capoeira qui se pratique avec des machettes ou des bâtons. Inventée par Mestre Popó.

 

Se eu falar de amor
Tou pensando em capoeira
Se eu falar de paixão
E porque ela roubou meu coração
Se eu falar de paz
Eu me lembro do bem que ela me faz
Capoeira vem, capoeira vai

Essa arte me encanta
Tem axé e tem dendê
Quem ainda não conheçe
Vem correndo conhecer
É a luz que me ilumina
E que guia meu caminho
Faz parte da minha vida
Ja nasceu, tava escrito em meu destino

Mas eu não sei se estou sonhando
Nem sei se os meus pés estão no chão
Minha alma fica leve
Não existe explicação Tem gente que acha que é dança
Prá outros é vadiação
Mas pra mim é um tesouro
Luta de libertação

Se a solidão me persegue
Prá tentar roubar o meu axé
Ela que me fortalece
Mantém firme a minha fé
Me transforma num guerreiro
Me transforma num leão
Já tem seu nome gravado
Dentro do meu coração

Si je parle d’amour
Je pense à la capoeira
Si je parle de passion
C’est parce qu’elle a volé mon cœur
Si je parle de paix
Je me souviens du bien qu’elle me fait
La capoeira vient, la capoeira va

Cet art m’enchante
Elle est pleine d’énergie positive
Que celui qui ne connaît pas encore
Vienne en courant pour connaître
C’est la lumière qui m’illumine
Et qui guide mon chemin
Elle fait partie de ma vie
Quand je suis né, elle était inscrite dans mon destin

Mais je ne sais pas si je suis en train de rêver
Ni si mes pieds touchent le sol
Mon âme est légère
Il n’y a pas d’explication
Certains pensent que c’est une danse
Pour d’autres c’est un jeu
Mais pour moi c’est un trésor
Une lutte pour la liberté

Si la solitude me poursuit
Pour essayer de voler mon énergie
Elle me rend plus fort
Elle maintient ma foi ferme
Elle me transforme en guerrier
Elle me transforme en lion
Son nom est déjà gravé
Dans mon cœur

Axé: énergie sacrée, force vitale de l’orixá, force sacrée qui émane de la nature.
Dans le milieu de la capoeira, terme utilisé pour se saluer, souhaiter de bonnes choses à l’autre personne ou de bénédiction (Au Brésil, dans certaines familles, il est courant que les enfants demandent encore la bénédiction de leurs parents chaque jour. Plutôt que de dire bonjour le matin, ils disent “abenção meu paí”).

Dendê : fruit du palmier qui donne une huile beaucoup utilisé dans la cuisine bahianaise. Cette huile a d’abord été utilisée pour le soin des cheveux et de la peau. On en fait aussi de l’alcool. Le dendê est le fruit fétiche de l’orixa Ifá dans les candomblés de Bahia et il permet de démêler l’avenir.
Dans la capoeira, le dendê est associé à une énergie très forte.
Dans la roda, si vous entendez le maître / joueur de berimbau dire qu’il va appeler dendê, c’est que l’énergie de la roda est trop faible.

Orixá: divinité de la religion ioruba, intermédiaires entre les croyants et la divinité suprême, inaccessible aux suppliques humaines. Il symbolise les forces naturelles.
Chaque orixa a ses chants et ses rythmes de tambour propres, utilisés pour l’appeler ou pour annoncer sa présence dans le candomblé. Les intermédiaires étant appelés santos (mãe-de-santos, pai-de-santos, filha-de-santos).
Les principaux orixas sont Oxalá, Xangô, Ogum, Oxóssi, Omolu, Exu, Iemanjá, Insã, Oxum, Anmburucu (Nanmburucu, Nanã, Onanã), Oxumarê, Locô (Rocô, Irocô), Ifá et le gémeaux Beji ou Ibeji.

Informations tirées du Dicionário do Folchlore Brasileiro de Luís da Câmara Cascudo.
Mãe Africa engravidou em Angola
Partiu de Luanda e de Benguela
Chegou e pariu a capoeira
No chão do Brasil, verde e amarela
É de Angola
Camará que me fez essa cantiga
De Luanda
É um jogo, é uma dança, é uma briga
De Benguela
No quilombo da serra da barriga
De Aruanda
Capoeira chegou com a caravela

Mãe Africa engravidou em Angola
Partiu de Luanda e de Benguela
Chegou e pariu a capoeira
No chão do Brasil, verde e amarela
É de Angola
O meu corpo é de pinho de riga
De Luanda
De madeira de lei é minha figa
De Benguela
Sou aluno da capoeira antiga
De Aruanda
Ganga Zumba é que é meu sentinela

Mãe Africa engravidou em Angola
Partiu de Luanda e de Benguela
Chegou e pariu a capoeira
No chão do Brasil, verde e amarela
É de Angola
Mangangá nunca foi nem é de briga
De Luanda
E esse sangue africano é minha liga
De Benguela
Capoeira que é bom ninguém instiga
De Aruanda
Se instigar vai provar o veneno dela

Mãe Africa engravidou em Angola
Partiu de Luanda e de Benguela
Chegou e pariu a capoeira
No chão do Brasil, verde e amarela
É de Angola
Camará que me fez essa cantiga
Camará
Maman Afrique est tombée enceinte en Angola
Elle est partie de Luanda et de Benguela
Elle est arrivée et a accouché de la capoeira
Sur le sol du Brésil, vert et jaune
Elle est d’Angola
Camarade qui me fait cette chanson
De Luanda
C’est um jeu, c’est une danse, c’est une dispute
De Benguela
Dans le quilombo da serra da barriga
De Aruanda
Capoeira est arrivée avec la caravelle

Maman Afrique est tombée enceinte en Angola
Elle est partie de Luanda et de Benguela
Elle est arrivée et a accouché de la capoeira
Sur le sol du Brésil, vert et jaune
Elle est d’Angola
Mon corps est en pin de riga
De Luanda
Mon talisman est en bois dur
De Benguela
Je suis élève de la capoeira ancienne
De Aruanda
Ganga Zumba est ma sentinelle

Maman Afrique est tombée enceinte en Angola
Elle est partie de Luanda et de Benguela
Elle est arrivée et a accouché de la capoeira
Sur le sol du Brésil, vert et jaune
Elle est d’Angola
Mangangá n’a jamais été et n’est jamais pour la dispute
De Luanda
Ce sang africain est mon alliage
De Benguela
Capoeira qui est bon, personne ne le provoque
De Aruanda
Si tu le provoques, tu vas sentir son venin

Maman Afrique est tombée enceinte en Angola
Elle est partie de Luanda et de Benguela
Elle est arrivée et a accouché de la capoeira
Sur le sol du Brésil, vert et jaune
C’est d’Angola
Camarade qui m’a fait cette chanson
Camarade
Benguela: ville d’Angola.

Quilombo da serra da barriga: autre nom du Quilombo dos Palmares (serra da barriga étant la région).

Pinho de riga: bois noble et odorant.

Figa: C’est l’une des plus anciennes amulettes contre le mauvais-oeil. Elle se presente sous la forme d’une main fermée, le pouce étant placé entre l’indexe et le majeur.

Ganga Zumba: grand chef du quilombo dos Palmares. A peut-être succédé à Acotirene ou peut-être fut-elle une contemporaine. Qui sait…

Nesse mundo camará
Mas não há mas não há
Mas não há quem me mande
Eu só sei obedecer
Se mandar
Se mandar São Bento grande

É de Angola é de Angola é de Angola
De Angola de Angola de Angola

Meu avô já foi escravo
Mas viveu com valentia
Descumpria a ordem dada
Agitava a escravaria
Vergalhão, corrente, tronco
Era quase todo dia
Quanto mais ele apanhava
Menos ele obedecia

Quando eu era ainda menino
O meu pai me disse um dia
A balança da justiça
Nunca pesa o que devia
Não me curvo a lei dos homens
A razão é quem me guia
Nem que seu avô mandasse
Eu não obedeceria

Esse mundo não tem dono
E quem me ensinou sabia
Se tivesse dono o mundo
Nele o dono moraria
Como é mundo sem dono
Não aceito hierarquia
Eu não mando nesse mundo
Nem no meu vai ter chefia

Dans ce monde camarade
Mais il n’y a personne mais personne
Mais il n’y a personne pour me commander
Je sais juste obéir
Si c’est
Si c’est São Bento Grande qui commande

C’est d’Angola d’Angola d’Angola
D’Angola d’Angola d’Angola

Mon grand-père fut esclave
Mais il vécut avec courage
Il désobéissait aux ordres donnés
Il agitait les esclaves
Les coups de bâtons, les chaînes, le pilori
C’était presque tous les jours
Plus il recevait des coups
Moins il obéissait

Alors que j’étais encore un jeune garçon
Mon père me dit un jour
La balance de la justice
Ne pèse jamais ce qu’elle devrait
Je ne me soumets pas à la loi des hommes
C’est la raison qui me guide
Même si ton grand-père me commandait
Je n’obéirais pas

Ce monde n’a pas de propriétaire
Celui qui me l’a appris le savait
Si le monde avait un propriétaire
Le propriétaire y habiterait
Comme c’est un monde sans propriétaire
Je n’accepte pas la hiérarchie
Je ne commande pas dans ce monde
Et dans le mien non plus, il n’y aura pas de chef

Vim no balanço do mar là de Angola
Vim no balanço do mar là da Guiné
Vim no balanço do mar de Moçambique
Só quem veio sabe como é

Vim no balanço do mar là de Angola
Vim no balanço do mar là da Guiné
Vim no balanço do mar de Moçambique
Só quem veio sabe como é


Vim no navio negreiro
Com uma corrente no pé
Vim trabalhar como escravo
Na colheita do café

Coro

Hoje sou negro liberto
A escravidão acabou
Mas ainda sinto saudades
Da terra que là ficou

Coro

Je suis venu sur le balancement de la mer là d’Angola
Je suis venu sur le balancement de la mer là de Guinée
Je suis venu sur le balancement de la mer du Mozambique
Seul celui qui est venu sait comment c’est

Je suis venu sur le balancement de la mer là d’Angola
Je suis venu sur le balancement de la mer là de Guinée
Je suis venu sur le balancement de la mer du Mozambique
Seul celui qui est venu sait comment c’est


Je suis venu sur le navire négrier
Avec une chaîne au pied
Je suis venu travailler comme esclave
Dans la cueillette du café

Choeur

Aujourd’hui je suis un noir libre
L’esclavage est fini
Mais je sens toujours la nostalgie
De la terre laissée là-bas

Choeur

L’esclavage au Brésil

Le Brésil a été découvert en 1500 par le Portugais Pedro Alvarez Cabral. Il fut rapidement envahi par les Portugais. Malgré la loi qui était censée les protéger, les Indiens vaincus furent réduits à la condition d’esclaves dans de grandes exploitations sucrières où ils ne s’adaptèrent pas au travail sédentaire : ils ne songeaient qu’à fuir pour revenir attaquer les maîtres qui les avaient maltraités ou ils préféraient tout simplement mourir au travail. Pour développer le Brésil et pour suppléer le manque de capital humain les Portugais doivent alors importer massivement des noirs achetés sur les côtes d’Afrique. La traite des noirs devient systématique à partir de 1550.

Au total entre le 16° siècle et 1850, date de l’abolition officielle du trafic, trois millions et demi d’esclaves sont transplantés d’Afrique au Brésil. Ce chiffre, estimé, toutes les archives ayant été brûlées au moment de l’abolition de l’esclavage, représente 30% du nombre d’esclaves vendus dans toutes les colonies d’Amérique.

Les noirs étaient entassés dans bateaux négriers contenant jusqu’à cinq cent esclaves. La traversée durait de quatre à six semaines dans des conditions effrayantes : beaucoup mouraient à bord, presque tous étaient malades. À l’arrivée, les négriers les livraient à des commerçants qui soignaient leur “marchandise” avant de la revendre à des grands propriétaires.

Aux 16° et 17° siècles, l’exploitation tournait avec une plus ou moins grande intensité autour de la canne à sucre. Le point d’appui économique de l’aristocratie se déplaça de la canne à sucre à l’or puis vers le café, mais le même instrument d’exploitation se maintint à savoir : le bras esclave.

Diverses vagues d’Africains se succédèrent au Brésil. Au 16° siècle, après les Guinéens, les Portugais préférèrent les Soudanais d’Afrique occidentale, grands et éleveurs ce qui leurs permit de travailler dans les plantations de canne à sucre, mais ils étaient aussi assez rebelles. Puis au 17° siècle, avec l’expansion des mines d’or, ils se tournèrent vers l’Afrique Centrale et équatoriale, et importèrent des Bantous, plus petits que leurs prédécesseurs, animistes et sédentaires, donc plus soumis. Au 18° siècle, ce fut le tour des Minas d’Afrique Occidentale.

Au 19° siècle c’est sur le système esclavagiste que reposait toujours l’économie brésilienne. Au Brésil colonial, les Portugais et leurs descendants considéraient le travail manuel comme infamant. C’est pourquoi les Blancs conservaient dans leurs grandes propriétés leur main-d’œuvre, leur vie était quasi féodale.

Le trafic d’esclave n’est officiellement aboli qu’en 1850, car même si l’institution commençait à être remise en question dès le début du 19° siècle, l’expansion de la culture de café la renforçait, les planteurs ayant trop besoin de bras. Des mesures sont progressivement prises : tout d’abord, la loi décrète que les enfants d’esclaves naissent libres, puis vient la loi du 13 mai 1888, la princesse impériale Dona Isabel, régente, proclame la loi de l’abolition définitive de l’esclavage (la « lei áurea »). Le document original a disparu lors du grand incendie du Musée national du Brésil à Rio en 2018.