A à Z de la capoeira
Lorsqu’elle rencontra Aqualtune, esclave en fuite et enceinte, elles créèrent ensemble le Quilombo dos Palmares.
Elle aurait été à la tête du quilombo jusqu’à ce que Ganga Zumba, fils d’Aqualtune, ne soit démocratiquement élu. Elle avait alors déjà un âge avancé.
Une chose est sûre, elle y jouait un rôle de conseillère pour les problèmes de la vie quotidienne mais aussi pour les questions politico-militaires. Elle était la mère de tous.
L’un des mucambo du quilombo porte son nom.
Nous avons écrit ce poème pour lui rendre hommage.
Acotirene, não vai embora !
Acotirene, não vai embora
Acotirene, não vai pra mata
Da sua vida, se sabe quase nada
Mas seu nome ficou na Memória
Mulher forte, inteligente e acolhedora
Do Mucambo foi a matriarca
Disponível, ajudava e aconselhava
Foi uma chefe de quem se gostava
No Quilombo (dos Palmares) era referência
Ficou no comando até velha
Até chegar um tal de Ganga Zumba
Para esse homem jovem, cedeu a liderança
E para não deixá-lo na sua sombra
Foi embora pra mata
Não sei por que os detalhes da sua vida
Não passaram para a história
Mas do seu nome até hoje se lembra
E isso prova que foi uma mulher extraordinária
Aonde você for hoje, tenho certeza
Que ainda tem esse cuidado com quem te procura
Modelo, inspiradora, guia até agora
Para a mulher que está na luta
Sem saber como você se parecia
Hoje demos ao seu rosto uma forma imaginária
Acotirene, por isso, te peço licença
Acotirene, por favor, continua sendo a nossa guia
Ce rythme requiert un jeu cadencé, où les mouvements sont interrompus et transformés, tout en fluidité, en un autre mouvement. Le jeu est plus un jeu au sol requérant plus de malice.
On ne chante pas sur ce rythme.
Ce rythme a été créé par Mestre Bimba et il était beaucoup utilisé pour les élèves plus débutants afin de les inciter à libérer leur corps et à intégrer la malice. Il était aussi utilisé pour les entrainements avec les couteaux.
Ce rythme est aussi appelé angola dobrada, nom davantage utilisé dans la capoeira angola.
À ne pas confondre avec le rythme « benguela » .
Parmi les diverses langues qu’ils parlaient, le kimbundo et le kikongo ont laissé de nombreuses traces dans la langue brésilienne actuelle.
Les chants sont de types quadras et racontent une histoire (par opposition aux corridos).
Il avait le « corpo fechado », c’est-à-dire qu’à la suite d’un rituel vaudou il était considéré comme ayant le corps « fermé à la mort ». Selon cette croyance il ne pouvait plus être tué par des balles ni une arme blanche.
C’était um grand travailleur mais il était souvent impliqué dans des disputes et des bagarres. Un jour son maître en ayant assez l’a envoyé porter um message dans la fazenda voisine de Maracangalha. Ce message demandait de tuer le porteur du message. Il ne savait pas lire… On lui a demandé de rester dormir sur place en attendant la réponse et il fut poignardé pendant la nuit avec une « faca de tucum », couteau en bois ayant des vertus magiques seules capables d’outrepasser la protection rituelle offerte par le corpo fechado.
Son nom, ainsi que celui de Maracangalha, est mentionné dans nombres de chansons de capoeira.
On l’appelait aussi Besouro Cordão de Ouro parce qu’il aimait à porter une chaîne en or au cou.
Mestre Bimba et la pratique de la capoeira :
Bimba a commencé son apprentissage dans l’art de la capoeira à l’âge de 12 ans avec un fils d’Africains nommé Bentinho. A 18 ans, il comment à enseigner. À l’époque, on s’entrainait au coin d’une rue, aux portes des entrepôts, ou même au milieu de la brousse.
Bimba était un combattant renommé et redouté.
Considérant que la capoeira de l’époque était inefficace et très folklorique et il décide de développer un style de capoeira plus efficace, s’appuyant sur la vieille « batuque » (que pratiquait son père), ajoutant sa propre créativité, et introduisant des mouvements qu’il juge nécessaires pour que la capoeira soit plus efficace.
Dans les années 1930, Getúlio Vargas prend le pouvoir et, recherchant le soutien populaire de sa politique, il autorise notamment la pratique (surveillée) de la capoeira: uniquement à l’intérieur et avec une autorisation de la police. Mestre Bimba décide d’ouvrir la première « académie » de capoeira.
En 1949 Mestre Bimba fait avec ses élèves une présentation devant le président Getúlio Vargas, qui déclare la capoeira « seul sport véritablement national ».
Ce qui distingue Mestre Bimba des autres capoeiristes de son époque, c’est qu’il a été le premier à développer un système éducatif et à enseigner en intérieur. Il a ainsi créé des séquences encore utilisées aujourd’hui dans certaines académies.
Il a également créé le baptême et un système de graduation par foulard (le foulard en soie protège contre la lame du rasoir).
En 1973, à l’instigation d’un de ses élèves, il part s’installer à Goiânia mais, malheureusement il n’y trouvera que la misère et mourra dans le dénuement le plus total moins d’un an plus tard.
Pour de plus amples informations : Mestre Bimba
Aujourd’hui, la capoeira se divise en trois grandes tendances : la capoeira angola, la capoeira régionale et la capoeira contemporaine que nous pratiquons. Elle se base sur l’enseignement de Mestre Bimba mais continue à évoluer.
Les allusions à la culture de la canne à sucre et du café sont très nombreuses dans les chansons de capoeira.
En 1938, il commença à pratiquer la capoeira avec Mestre Aberrê et il se perfectionna auprès de Mestre Waldemar, notamment pour le chant et le berimbau.
Il s’agit d’un personnage très polémique dans l’histoire de la capoeira. Il a parcouru Bahia en tous sens et au total, il portait 27 cicatrices dues à des balles, coup de sabres, d’épées, de poignards et autres. Et il aimait à les montrer.
Il fut bien entendu arrêté à de nombreuses reprises mais en même temps bon nombres de policiers avaient peur de lui.
Un jour, il se rendit dans un événement de Mestre Bimba et il s’installa dans le public.
À la fin de l’événement, ils jouèrent ensemble et Mestre Bimba lui donna une benção qui lui fendit les lèvres et cassa le nez.
Lorsqu’il demanda à Mestre Bimba « Mais c’est quoi ça ? »
Mestre Bimba lui répondit: « Ca, c’est mon pied, fiston ».
Au milieu du XVIIe siècle, notamment sous l’influence du succès du Quilombo dos Palmarès et des nombreuses fugues d’esclave, la fonction devient fixe au sein des grandes exploitations qui comptent de très nombreux esclaves. Ils étaient indispensables et en même temps très mal vus et tout le monde s’en méfiait.
L’huile de palme est indispensable à la cuisine afro-brésilienne.
Le fruit est l’aliment fétiche de l’orixá Ifã dans les candomblés de Bahia et sert à démêler l’avenir.
Il est associé à des plats goutus, de la bonne chère et, dans la capoeira, à une énergie forte, à une grande dynamique.
Dans la roda, lorsque le chanteur invoque le dendê, cela veut dire que l’énergie de la roda est trop faible.
Auteur notamment de « Foi na praça sete que a policia me parou,… »
Le Brésil fut découvert en 1500 par le Portugais Pedro Alvarez Cabral. Il fut rapidement envahi par les Portugais. Malgré la loi qui était censée les protéger, les Indiens vaincus furent réduits à la condition d’esclaves dans de grandes exploitations sucrières où ils ne s’adaptèrent pas au travail sédentaire : ils ne songeaient qu’à fuir pour revenir attaquer les maîtres qui les avaient maltraités ou ils préféraient tout simplement se laisser mourir au travail. Pour développer le Brésil et pour suppléer le manque de capital humain les Portugais décident alors d’amener massivement des noirs achetés sur les côtes d’Afrique. La traite des noirs devient systématique à partir de 1550.
Au total, entre le XVIe siècle et 1850, date de l’abolition officielle du trafic, trois millions et demi d’esclaves sont amenés d’Afrique au Brésil, soit 30% du nombre d’esclaves vendus dans toutes les colonies d’Amérique.
Les noirs étaient entassés dans bateaux négriers contenant jusqu’à cinq cent esclaves. La traversée durait de quatre à six semaines dans des conditions effrayantes : beaucoup mouraient à bord, presque tous étaient malades. À l’arrivée, les négriers les livraient à des commerçants qui soignaient leur « marchandise » avant de la revendre à de grands propriétaires.
Aux XVIe et XVIIe siècles, l’exploitation tournait avec une plus ou moins grande intensité autour de la canne à sucre. Le point d’appui économique de l’aristocratie se déplaça de la canne à sucre à l’or puis au café, mais le même instrument d’exploitation se maintint à savoir : le bras esclave.
Diverses vagues d’Africains se succédèrent au Brésil. Au XVIe siècle, après les Guinéens, les Portugais préférèrent les Soudanais d’Afrique occidentale, grands et éleveurs ce qui leurs permit de travailler dans les plantations de canne à sucre, mais ils étaient aussi assez rebelles. Puis au XVIIe siècle, avec l’expansion des mines d’or, ils se tournèrent vers l’Afrique Centrale et équatoriale, et importèrent des Bantous, plus petits que leurs prédécesseurs, animistes et sédentaires, donc plus soumis. Au XVIIIe siècle, ce fut le tour des Minas d’Afrique Occidentale.
Au XIXe siècle c’est sur le système esclavagiste que reposait toujours l’économie brésilienne. Au Brésil colonial, les Portugais et leurs descendants considéraient le travail manuel comme infamant. C’est pourquoi les Blancs conservaient leur main-d’œuvre dans leurs grandes propriétés, leur vie était quasi féodale.
Le trafic d’esclave n’est officiellement aboli qu’en 1850, car même si l’institution commençait à être remise en question dès le début du XIXe siècle, l’expansion de la culture de café la renforçait, les planteurs ayant trop besoin de bras. Des mesures sont progressivement prises : tout d’abord, la loi décrète que les enfants d’esclaves naissent libres, puis vient la loi du 13 mai 1888, la princesse impériale Dona Isabel, régente, proclame la loi de l’abolition définitive de l’esclavage (la « lei áurea »).
Le document original a disparu lors du grand incendie du Musée national du Brésil à Rio en 2018.
Ce sera aussi un des grands ports par lequel arriveront de nombreux esclaves africains.
Funji de bombó: le meilleur funji qui soit.
À cette époque , le Quilombo comptait quelque 11 000 âmes.
À cette époque, les capoeiristes au Brésil faisaient face à une répression sévère. La capoeira était en effet considérée comme une forme de rébellion sociale et était associée aux esclaves et aux personnes marginalisées. Il était donc interdit de pratiquer la capoeira et quiconque était pris en flagrant délit était emprisonné. Les peines allaient de plusieurs mois à plusieurs années de prison ferme. Des châtiments corporels pouvaient également être appliqués.
Bien que la participation des capoeiristes à la guerre ne soit pas documentée en détail, il est clair qu’ils ont eu un impact significatif sur le conflit.
1. Recrutement et service militaire : pendant la guerre, le Brésil a mobilisé de nombreux hommes pour servir dans les forces armées. Les capoeiristes, souvent des hommes jeunes et en bonne condition physique, ont été recrutés. Leur formation en capoeira, qui incluait des compétences en combat rapproché et en tactique. Les capoeiristes ont ainsi été intégrés dans les rangs de l’armée brésilienne et ont servi dans diverses unités.
2. Compétences au combat : les capoeiristes, avec leur formation en techniques de combat non conventionnelles, ont pu utiliser leurs compétences pour des tâches de combat rapproché. Leur expertise en mouvements agiles et en techniques de défense les a rendus utiles dans les situations de combat rapproché, où des compétences en arts martiaux pouvaient être un atout.
3. Réputation et intégration : la participation des capoeiristes à la guerre a également contribué à changer la perception de la capoeira. Leur engagement dans des rôles militaires a aidé à changer la vision de la capoeira dans le tissu plus large de la société brésilienne et à transformer son image de simple pratique de rébellion à celle de compétence militaire valorisée.
En somme, les capoeiristes ont joué un rôle multifacette pendant la guerre du Paraguay, non seulement en tant que soldats, mais aussi en tant qu’experts en combat rapproché qui ont contribué aux efforts militaires du Brésil.
Leur participation a eu un impact sur la manière dont la capoeira a été perçue et valorisée dans la société brésilienne de l’époque, même s’il a encore fallu de nombreuses années pour que la capoeira soit enfin reconnue comme une expression culturelle légitime (en 1937 par Getúlius Vargas).
L’eau à bord:
En 1690, l’explorateur Robert Challe le raconte25 :
« …au bout de 2 mois que cette eau est embarquée… elle devient rousse et tellement puante qu’il faut se boucher le nez. Elle reste 9 à 10 jours dans cet état ; après cela, elle s’éclaircit peu à peu, mais en s’éclaircissant elle conserve un goût très fade qui reste 8 ou 6 jours à se dissiper. Elle reste dans sa nouvelle pureté 3 semaines ou 20 jours. Sa rousseur la reprend, mais moins forte que la première fois. Il s’y engendre pour lors des vers gros comme la plus grosse paille vers la racine du blé. Ces vers sont d’un blanc grisâtre, le nez noir et ont de petites queues longues comme les 2/3 de leur corps, et le tout d’un bon travers de doigt. On passe cette eau et le linge les retient. Cela dure environ 8 jours. Ces vers meurent dans l’eau qui devient blanchâtre, à peu près comme du petit-lait. Cette eau se dépure peu à peu, et redevient belle et claire, sans aucune mauvaise odeur ni dégoût que celui d’être remplie de petits vers un peu longs qu’on voit remuer comme des anguilles. Ils sont blancs, extrêmement vifs et si menus et si déliés qu’ils passent à travers tout et ne sont pas retenus par la plus fine mousseline pliés en 8 doubles, c’est-à-dire, 16 lits l’un sur l’autre… Voilà ce que les marins appellent les 3 maladies de l’eau… »
Chaque orixa a ses (propres chants et rythmes de tambour qui les appellent ou annoncent leur présence. Les principaux orixas sont: Oxalá, Xangô, Ogum, Oxóssi, Omolu, Exu, Yemanja, Iansã, Oxum, Anamburucu, Oxumarê, Locô, Ifá et les jumeaux Beji.
Les esclaves devaient se convertir au christianisme et ne pouvaient adorer leurs dieux. Ceux-ci ont donc été assimilés aux Saints chrétiens (ce qu’on appelle le syncrétisme). Yemanja était assimilée à la Vierge Marie.
Informations tirées du Dicionário do Folchlore Brasileiro de Luís da Câmara Cascudo.
De nos jours, um mémorial a été créé à l’emplacement même de ce quilombo.
C’est um oiseau qui apprécie le poivre qui était une monnaie utilisée par les indiens. Là où il laisse ses excréments, des poivriers poussent. Il amène donc la richesse.
São Bento (Saint-Benoît) est connu comme conjurant les problèmes corporels et protégeant des agressions physiques.
Il est vénéré et considéré comme le protecteur des capoeiristes.
Mais qui était Saint-Benoît ?
Il est né en Italie, dans la ville de Nursie en 480. Très jeune, il est envoyé à Rome afin d’y étudier la rhétorique et la philosophie. Rapidement déçu par la vie mondaine et superficielle qu’il y découvre, il décide de s’isoler dans une grotte durant trois ans et d’étudier la bible et le christianisme, sur les conseils d’un vieux moine. Au terme de cette expérience, il se joint à d’autres moines et en devient le chef. Mais ses règles étaient si sévères qu’ils finirent par vouloir s’en débarrasser en l’empoisonnant. Alors qu’ils lui tendent une coupe de vin, il la bénit, et à ce même instant, elle se brise, un serpent tombe au sol et s’enfuit. Il décède le 11 juillet 547, à l’âge de 67 ans.
Dans tout le Brésil, il est courant d’invoquer la protection de Saint-Benoît lorsqu’on aperçoit un animal venimeux.
La croix de Saint-Benoît
Elle est rapidement reconnue par l’Église comme étant sacramentale et permet la libération et l’exorcisme.
Elle est à utiliser contre les démons et sert de talisman, de protection contre les maladies, les poisons, les tentations diverses et variées, les dangers et les démons.
La médaille de Saint-Benoît
La médaille a été reconnue bien plus tardivement par l’Élise. D’un côté elle représente Saint-Benoît, de l’autre sa croix. Cette médaille protégerait contre les morsures d’animaux venimeux.
Le rapport avec la capoeira
Comme souvent dans la capoeira, les explications sont multiples et se complètent.
Le syncrétisme
Les esclaves ne pouvaient pas pratiquer leurs religions. En arrivant sur le sol brésilien, ils étaient obligés de se convertir au catholicisme. Ils commencèrent naturellement à pratiquer le syncrétisme, c’est-à-dire qu’ils associèrent leurs orixas avec des saints catholiques afin de pouvoir les vénérer plus… discrètement.
Saint-Benoît étant un saint qui protégeait contre le mal, la trahison, les mauvais esprits, il fut syncrétisé avec Omolu qui commande la santé et les maladies et, à ce titre, est le gardien de la vie. Beaucoup d’esclaves vénéraient donc « Saint-Benoît ».
Dans le rituel de la capoeira, le capoeiriste sollicite une protection avant de rentrer dans la roda.
Le capoeiriste mal intentionné est souvent qualifié de serpent (voir les nombreuses chansons y faisant référence), d’où l’invocation de Saint-Benoît.
L’ordre de Saint-Benoît
L’ordre de Saint-Benoît est arrivé au Brésil en 1584 et des monastères ont été créés à Salvador, Rio de Janeiro et Recife. Cet ordre encourageait la création d’unités familiales entre les esclaves. Ce qui a entraîné une forte augmentation du taux de natalité. De plus, cet ordre leur permettait d’apprendre un métier : charpentier, marin, travail de la pierre, cuisinier, barbier. Les esclaves parvinrent à respecter les règles imposées par l’ordre tout en maintenant leurs croyances et leur culture. Ils pratiquaient également du sport. Le nombre de capoeiristes provenant de ces ordres était considérable dans ces villes. Ils s’en sortaient mieux que la plupart des autres esclaves. Ils faisaient partie des « maltas » et on les admirait beaucoup, on les copiait. La référence à Saint-Benoît est ainsi devenue une marque de prestige. De nombreuses chansons ont été écrites pour leur rendre hommage. (A cobra me morde, Senhor São Bento, etc.)
Mestre Bimba
Mestre Bimba en créant les rythmes de São Bento Pequeno et São Bento Grande savait bien ce qu’il faisait.
Les articles publiés par le professeur Muniz Sodré abordent la face cachée de la personnalité de Mestre Bimba ainsi que sa place dans les mystères du Candomblé. Mestre Bimba était Ogã (c’est-à-dire qu’il aidait aux offices, notamment en jouant du tambour) de l’un des courants les plus nébuleux et les plus méconnus de la religion des orishas : le candomblé du caboclo.
Mestre Bimba a sans nul doute contribué à ancrer encore plus profondément le lien entre São Bento et la capoeira.
Tocar : jouer d’um instrument (tocar berimbau, atabaque, pandeiro, etc.)
Jogar : jouer à um jeu (jogar capoeira)
Bater : jouer le maculelê (bater maculelê – soit jouer le rythme à l’atabaque, soit jouer le maculelê en frappant les bâtons).
Traditionnellement, c’est celui qui est laissé au joueur le moins expérimenté alors qu’en réalité c’est celui qui donne toute sa couleur au rythme.
Lorsque le professeur ou le maître dit « chora viola », il demande que l’on commence à jouer du berimbau.
Attention, lorsqu’il y a trois berimbaus, c’est toujours le gunga qui commence, suivi du medio et enfin de la viola.
Ils ont été emmenés en très grand nombre vers le Brésil comme esclaves. Ils ont très fortement influencé les métisses, et ont conservé leurs mythes et traditions sacrées malgré l’acculturation. Ils étaient surtout présent à Bahia. Ils avaient une mythologie très complexe, les éléments naturels étaient divinisés. Leur influence est déterminante pour le candomblé, les instruments de musique (tambours, agogô, et autres), la cuisine typique de Bahia (Vatapá, acarajé, etc.).
Le 20 novembre est la date choisie pour la journée de la conscience noire (au Brésil notamment).