Musiques et chants
Paroles et traductions
Tim, tim, tim, tim, tim, tim, tim A cobra mordeu Caíçara Tim, tim, tim, tim, tim, tim, tim |
Tim, tim, tim, tim, tim, tim, tim Le serpent a mordu Caíçara Tim, tim, tim, tim, tim, tim, tim |
Grand capoeiriste né dans le Recôncavo baiano, un lieu de secrets, mystères et magie, en 1924. Il est décédé en 1997.
En 1938, il a commencé à pratiquer la capoeira avec Mestre Aberrê et il s’est perfectionné auprès de Mestre Waldemar, notamment pour le chant et le berimbau.
Il s’agit d’un personnage très polémique dans l’histoire d ela capoeira. Il a parcouru Bahia en tous sens et au total, il portait 27 cictrices dues à des balles, coup de sabres, d’épées, de poignards et autres. Et il aimait à les montrer.
Il fut bien entendu arrêté à de nombreuses reprises mais en même temps bon nombres de policiers avaient peur de lui.
Un jour, il est allé dans un événement de Mestre Bimba et il s’est installé dans le public.
A la fin de l’événement, ils ont joué ensemble et Mestre Bimba lui a donné un benção qui lui a fendu les lèvres et cassé le nez.
Lorsqu’il a demandé à Mestre Bimba “Mais c’est quoi ça ?”
Mestre Bimba a répondu: “Ca, c’est mon pied, fiston”.
A maré ta cheia, iaiá A maré ta cheia, ioio A maré ta cheia, iaiá A maré subiu Sobe a maré A maré desceu Desce a maré Olha o peixe pulou na maré Olha o peixe pulou na maré Olha o peixe pulou na maré Olha o peixe pulou na maré |
C’est marée haute, madame C’est marée haute, monsieur C’est marée haute, madame La marée est montée La marée monte La marée est descendue La marée descend Regarde, le poisson a sauté dans la marée Regarde, le poisson a sauté dans la marée Regarde, le poisson a sauté dans la marée Regarde, le poisson a sauté dans la marée |
Ioio / iaia : monsieur / madame. De nos jours on le voit encore sur les portes des toilettes par ex.
Aê Capoeira Tu mexes com meu coração Veja só que coisa boa Capoeira mandingueira Quando se leva rasteira Escorrega, mas não cai Capoeira mandingueira Escorrega, balança mas não cai Capoeira escorrega, mas não cai Balança, balança mas não cai Capoeira lutou no Paraguai Balança, balança mas não cai Ela desce, escorrega, mas não cai Balança, balança mas não cai No toque do berimbau ela não cai Balança, balança mas não cai Capoeira balança, mas não cai Balança, balança mas não cai Ela leva rasteira, mas não cai Balança, balança mas não cai Lutou na Guerra do Paraguai Balança, balança mas não cai No toque do berimbau ela não cai Balança, balança mas não cai Capoeira lutou no Paraguai Balança, balança mas não cai Ela finge, escorrega, mas não cai Balança, balança mas não cai Capoeira lutou no Paraguai Balança, balança mas não cai |
A eh Capoeira Tu touches mon cœur Regarde quelle belle chose Le capoeiriste sorcier Quand on lui fait un balayage Il glisse mais ne tombe pas Le capoeiriste sorcier Glisse, vacille mais ne tombe pas Le capoeiriste glisse mais ne tombe pas Il vacille, il vacille mais ne tombe pas Le capoeiriste a lutté au Paraguay Il vacille, il vacille mais ne tombe pas Il descend, glisse mais ne tombe pas Il vacille, il vacille mais ne tombe pas Au son du berimbau, il ne tombe pas Il vacille, il vacille mais ne tombe pas Le capoeiriste vacille mais ne tombe pas Il vacille, il vacille mais ne tombe pas On lui fait un balayage mais il ne tombe pas Il vacille, il vacille mais ne tombe pas Il a lutté durant la guerre du Paraguay Il vacille, il vacille mais ne tombe pas Au son du berimbau, il ne tombe pas Il vacille, il vacille mais ne tombe pas Le capoeiriste a lutté au Paraguay Il vacille, il vacille mais ne tombe pas Il feint, glisse mais ne tombe pas Il vacille, il vacille mais ne tombe pas Le capoeiriste a lutté au Paraguay Il vacille, il vacille mais ne tombe pas |
Dans la capoeira, c’est tout l’art de faire croire qu’on va faire quelque chose et de faire autre chose ou de se sortir avec panache d’une situation délicate, de sortir d’un côté et d’apparaître de l’autre.
Capoeira : le terme capoeira désigne aussi bien la capoeira que le ou la capoeiriste.
La Guerre du Paraguay: de 1864 à 1870. Dans un premier temps, le conflit oppose le Paraguay et le Brésil, le Paraguay ayant envahi le Brésil. Dès 1865, l’Argentine et l’Uruguay s’allient au Brésil, raison pour laquelle cette guerre est également appelée la Guerre de la Triple Alliance.
À cette époque, les capoeiristes au Brésil faisaient face à une répression sévère. La capoeira était en effet considérée comme une forme de rébellion sociale et était associée aux esclaves et aux personnes marginalisées. Il était donc interdit de pratiquer la capoeira et quiconque était pris en flagrant délit était emprisonné. Les peines allaient de plusieurs mois à plusieurs années de prison ferme. Des châtiments corporels pouvaient également être appliqués.
Bien que la participation des capoeiristes à la guerre ne soit pas documentée en détail, il est clair qu’ils ont eu un impact significatif sur le conflit.
1. Recrutement et service militaire: Pendant la guerre, le Brésil a mobilisé de nombreux hommes pour servir dans les forces armées. Les capoeiristes, souvent des hommes jeunes et en bonne condition physique, ont été recrutés pour servir dans l’armée. Leur formation en capoeira, qui incluait des compétences en combat rapproché et en tactique, les a rendus aptes à participer aux combats. Les capoeiristes ont ainsi été intégrés dans les rangs de l’armée brésilienne et ont servi dans diverses unités.
2. Compétences au combat: Les capoeiristes, avec leur formation en techniques de combat non conventionnelles, ont pu utiliser leurs compétences pour des tâches de combat rapproché. Leur expertise en mouvements agiles et en techniques de défense les a rendus utiles dans les situations de combat rapproché, où des compétences en arts martiaux pouvaient être un atout.
3. Réputation et intégration: La participation des capoeiristes à la guerre a également contribué à changer la perception de la capoeira. Leur engagement dans des rôles militaires a aidé changer la vision de la capoeira dans le tissu plus large de la société brésilienne et à transformer son image de simple pratique de rébellion à celle de compétence militaire valorisée.
En somme, les capoeiristes ont joué un rôle multifacette pendant la guerre du Paraguay, non seulement en tant que soldats, mais aussi en tant qu’experts en combat rapproché qui ont contribué aux efforts militaires du Brésil.
Leur participation a eu un impact sur la manière dont la capoeira a été perçue et valorisée dans la société brésilienne de l’époque, même s’il a encore fallu de nombreuses années pour que la capoeira soit enfin reconnue comme une expression culturelle légitime (en 1937 par Getúlius Vargas).
Não pode botar a mão, não pode botar a mão Coro Pode encontrar um tatu ou então um escorpião Coro Oi cuidado meu amigo, cuidado meu irmão Coro Já cansei de dar com o pé, agora vou dar com a mão Coro Ja cansei de dar conselho agora vou dar a mão Coro |
Tu ne peux pas mettre la main, tu ne peux pas mettre la main Choeur Tu peux trouver un tatou au alors un scorpion Choeur Attention mon ami, attention mon frère Choeur Je suis fatigué de donner du pied, maintenant, je vais donner de la main Choeur Je suis fatigué de donner des conseils, maintenant je vais donner la main Choeur |
Cadê o negro que eu deixei aqui Cadê o negro Cadê o negro que eu deixei aqui Cadê o negro que eu deixei aqui Capataz chegou perguntando Cadê o negro que eu deixei aqui Eu deixei ele trabalhando Acha esse negro, traz ele pra mim Cadê o negro que eu deixei aqui Cadê o negro que eu deixei aqui Cadê o negro Coro Já chamei o capitão do mato Pra achar o rastro desse negro Vou lhe dar 40 chibatadas E das mãos arranco um dedo Cadê o negro que eu deixei aqui Cadê o negro que eu deixei aqui Cadê o negro Coro Ele quer fugir pro quilombo Se ver livre de suas correntes Ele quer encontrar Ganga Zumba Encontrar Zumbi e Acotirene Cadê o negro que eu deixei aqui Cadê o negro que eu deixei aqui Cadê o negro Coro Sinhozinho já soube da fuga E logo lhe bateu uma revolta Ele já deixou uma ordem Ele quer o seu negro de volta Cadê o negro que eu deixei aqui Cadê o negro que eu deixei aqui Cadê o negro Coro |
Où est le noir que j’ai laissé ici Où est le noir Où est le noir que j’ai laissé ici Où est le noir que j’ai laissé ici Le surveillant est arrivé et a demandé Où est le noir que j’ai laissé ici Je lui ai confié une tâche Trouve ce noir et amène-le-moi Où est le noir que j’ai laissé ici Où est le noir que j’ai laissé ici Où est le noir Coro J’ai déjà appelé le capitão do mato Pour trouver la trace de ce noir Je vais lui donner 40 coups de fouet Et de ses mains, je vais arracher um doigt Où est le noir que j’ai laissé ici Où est le noir que j’ai laissé ici Où est le noir Coro Il veut fuir vers le quilombo Se voir libéré de ses chaînes Il veut rencontrer Ganga Zumba Rencontrer Zumbi et Acotirene Où est le noir que j’ai laissé ici Où est le noir que j’ai laissé ici Où est le noir Coro Le seigneur est déjà au courant de as fuite Il s’est tout de suite révolté Il a donné un ordre Il veut qu’on lui ramène son noir Où est le noir que j’ai laissé ici Où est le noir que j’ai laissé ici Où est le noir Coro |
Capitão do mato : homme libre et pauvre qui était chargé de pourchasser les esclaves en fuite et de les ramener à ses maîtres contre rétribution.
Au milieu du XVIIe siècle, notamment sous l’influence du succès du Quilombo dos Palmarès et des nombreuses fugues d’esclave, la fonction devient fixe au sein des grandes exploitations qui comptent de très nombreux esclaves. Ils étaient indispensables et en même temps très mal vus et tout le monde s’en méfiait.
Quilombo : les quilombos étaient des villages formés par les esclaves en fuite. Il est ici question du Quilombo dos Palmares, un des plus grands et des plus célèbres. Il a été créé vers 1600 et a existé jusqu’en 1695. Il est également appelé Quilombo da serra da barriga, nom de la région où il était situé.
De nos jours, um mémorial a été créé à l’emplacement même de ce quilombo.
Acotirene : habitait dans la région du quilombo et aidait les esclaves en fuite. Selon les informations fournies par le mémorial du Quilombo dos Palmares, lorsque Aqualtune est arrivée, elles auraient fondé le Quilombo ensemble.
Aqualtune : princesse africaine capturée après une défaite militaire, elle était à la tête d’une armée de 10 000 hommes. Étant d’une très grande beauté, elle fut choisie pour être « esclave reproductrice », après plusieurs grossesses, elle parvient à s’enfuir et encontre Acotirene avec laquelle elle fonde le Quilombo dos Palmares.
Ganga Zumba : quand Aqualtune est arrivée, elle était enceinte de Ganga Zumba qui fut le chef suprême du quilombo dos Palmares. Il fut renversé par son neveu, Zumbi, en 1678 parce qu’il avait conclu un accord de paix avec le gouverneur du Pernambouc qui impliquait la liberté pour les habitants du Quilombo mais les obligeait à livrer tout esclave en fuite qui rejoignait le Quilombo, ce qui était inacceptable pour Zumbi.
À cette époque , le Quilombo comptait quelque 11 000 âmes.
Zumbi : petit-fils d’Aqualtune et neveu de Ganga Zumba. Enfant, il fut capturé par les portugais et élevé par un prêtre. Jeune homme il s’enfuit et revient au Quilombo où il finit par renverser son oncle Ganga Zumba en 1678. Zumbi fut assassiné le 20 novembre 1695 par l’armée portugaise, qui exposa sa tête décapitée sur la place centrale de la ville de Recife. Il est un héros populaire pour la communauté afro-brésilienne, tant au Brésil qu’en Amérique latine en général.
Le 20 novembre est la date choisie pour la journée de la conscience noire (au Brésil).
Preto velho meu avô Ensinou para o meu pai Mas meu pai não me ensinou Capoeira É defesa, ataque A ginga de corpo E a malandragem O Maculelê A dança do pau A roda da Capoeira É no toque do berimbau Capoeira Coro Eu já tive em Moçambique Eu já tive em Guiné Tou voltando de Angola Com o jogo de malé* Capoeira Coro Se você quiser aprender Vai ter que praticar Mas na roda de Capoeira É gostoso de jogar Capoeira Coro |
Ce vieux noir, mon grand-père A enseigné à mon père Mais mon père ne m’a pas appris Capoeira C’est la défense, l’attaque Le balncement du corps Et la malice Le Maculelê La danse des bâtons La roda de Capoeira C’est au son du berimbau Capoeira Coro Je suis déjà allé au Mozambique Je suis déjà allé en Guiné Je reviens d’Angola Avec le jeu incroyable Capoeira Coro Si tu veux apprendre Tu vas devoir t’exercer Mais dans la roda de Capoeira C’est gai de jouer Capoeira Coro |
Gunga é meu, é meu, é meu Gunga é meu, foi meu pai que meu deu Gunga é meu, gunga é meu Gunga é meu, não posso vender Gunga é meu, gunga é meu O gunga é forte, oh esse gunga é meu Gunga é meu, gunga é meu Gunga é meu, eu não dou a ninguém Gunga é meu, gunga é meu
| Ce gunga est à moi, il est à moi, il est à moi Ce gunga est à moi mon père qui me l’a donné Ce gunga est à moi, ce gunga est à moi Ce gunga est à moi, je ne peux pas le vendre Ce gunga est à moi, ce gunga est à moi Ce gunga est fort, oh ce gunga est à moi Ce gunga est à moi, ce gunga est à moi Ce gunga est à moi, je ne le donne à personne Ce gunga est à moi, ce gunga est à moi
|
Que nasceu em cativeiro Apanhava no tronco Trabalhava o dia inteiro A foice, o corte da cana O balaio do café Quem viveu no passado Sabe bem como é que é Coro O negro veio de Angola Acorrentado o tempo inteiro Fernando de Noronha Desembarque ao sofrimento Coro Muitos nasceram e morreram Em busca da liberdade Zumbi foi criador Do quilombo dos Palmares |
Qui est né en captivité Il était battu au pilori Il travaillait toute la journée La faucille, la coupe de la canne Le panier à café Qui vécut à cette époque Sait bien comment c’était Choeur Le noir est venu d’Angola Attaché en permanence Fernando De Noronha Débarquement pour la souffrance Choeur Beaucoup sont nés et sont morts À la recherche de la liberté Zumbi fut le créateur Du Quilombo dos Palmares |
Café : Les grandes plantations de canes à sucre et de café ayant un grand besoin de main-d’oeuvre, ils utilisaient de très nombreux esclaves qui y étaient très mal traités. Ils menaient une vie rude, recevaient peu à manger, et vivaient en moyenne 7 ans (alors qu’ils s’agissait au départ d’hommes jeunes et forts, les plus faibles périssaient durant le voyage).
Les allusions à la culture de la cane à sucre et au café sont très nombreuses dans les chansons de capoeira.
Angola : un des pays d’Afrique d’où provenaient les esclaves. Ce n’était bien sûr pas le seul pays.
Fernando de Noronha – archipel au large de Natal. Aujourd’hui inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, il a vu passer de nombreux scientifiques, dont Charles Darwin, qui y ont étudié ses ressources naturelles et son incoyable faune. Dès sa découverte en 1503, les Portugais vont s’en servir comme base pour le commerce de pernambouc, un bois de valeur, utilisé en teinturerie.
Ce sera aussi un des grands ports par lequel arriveront de nombreux esclaves africains.
Zumbi dos Palmares : contrairement à ce que dit la chanson, ce ne fut pas le créateur du Quilombo dos Palmares mais un de ses deux principaux chefs avec Ganga Zumba.
Les quilombos étaient des villages formés par les esclaves en fuite. Le Quilombo dos Palmares fut un des plus grands et des plus célèbres. Zumbi est un enfant volé du Quilombo qui fut éduqué par un prêtre portugais jusqu’à l’âge de 15 ans, lorsqu’il décide de s’enfuir et de retourner chez lui, dans le Quilombo pour en devenir le chef peu après, secondé par Dandará.
Mandei, mandei, mandei Mandei caiá de amarelo Caiei, caiei, caiei Coro Amarelo que lembra dourado Dourado, que é meu berimbau Dourado, de Cordão de Ouro Besouro, Besouro, Besouro Coro Pra quem nunca ouviu falar Pra aqueles que dizem: é lenda Pois saibam que Besouro Preto Viveu, viveu e morreu Coro Pras bandas de Maracangalha Sem medo a inimigo nenhum Não valeu seu corpo fechado Pras facas de aticum! Coro Mas mesmo depois de morto Entre uma e outra cantiga Besouro vai sempre viver Enquanto existir a mandinga |
J’ai fait, j’ai fait, j’ai fait Je l’ai fait peindre en jaune J’ai peint, j’ai peint, j’ai peint Choeur Jaune qui rappelle le doré Doré, comme mon berimbau Doré comme Cordão de Ouro Besouro, Besouro, Besouro Choeur Pour qui n’a jamais entendu parler Pour ceux qui disent : c’est une légende Sachez que Besouro Preto A vécu, a vécu et est mort Choeur Pour les bandes de Maracangalha Qui ne craignaient aucun ennemi Son corps fermé n’a pas suffit Pour les sabres de aticum Choeur Mais même mort Dans l’une ou l’autre chanson Besouro va toujours vivre Aussi longtemps qu’existera la capoeira |
Aticum : tucum. Bois extrêment dur. Personne n’a réussi à tuer Besouro dans un combat régulier. Il a été tué par la ruse à l’aide d’un coûteau en tucum.
Corpo fechado : grâce à un rituel de sorcellerie secret traditionnel, les personnes pouvaient obtenir un “corps fermé” qui les rendait invulnérables, à l’épreuve des balles, des sabres, des coups d’animaux, etc.
Alegra minha alma A mente e meu coração Meu berimbau faz tim tim don don Alegra minha alma A mente e meu coração |
Il réjouit mon âme L’esprit et mon coeur Mon berimbau fait tim tim don don Il réjouit mon âme L’esprit et mon coeur |
Foge para o mato Que o navio já vem ai Me desata da corrente Que eu também quero fugir Navio negreiro Navio negreiro Teve que acabar Tira o negro da corrente Porque o negro quer lutar Coro De lembrar navio negreiro Da vontade de chorar Quantos negros na corrente Morreram sem poder lutar Navio negreiro Coro Se fugisse para o mato Capitão ia buscar Com mandinga e capoeira Não conseguia pegar Navio negreiro Coro Hoje não tem mais corrente Nem chicote, nem navio Tem bastante capoeira Liberdade aqui surgiu Navio negreiro Coro |
Enfuis-toi dans la forêt Car le navire arrive Enlève-moi ma chaîne Car moi aussi je veux fuir Navire négrier Le navire négrier Il a fallu que cela s’arrête Détache le noir Car le noir veut lutter Choeur De penser au navire négrier Cela donne envie de pleurer Combien de noirs attachés Sont morts sans pouvoir lutter Navire négrier Choeur S’ils s’enfuyaient dans la forêt Le capitão allait les chercher Grâce à la malice et à la capoeira Ils ne parvenait pas à les reprendre Navire négrier Choeur Aujourd’hui, il n’y a plus de chaînes Ni de fouets, ni de navires Il y a beaucoup de capoeira La liberté a surgi ici Navire négrier Choeur |
Navio negreiro – Rares sont les navires construits expressément pour la traite. Il s’agit en général d’un navire de commerce banal les deux tiers de son temps, et durant le troisième tiers les esclaves étant une marchandise dite « meuble » considérée comme une autre, il n’y a peu de modifications à effectuer sur ces bateaux. Les conditions de transport étaient épouvantables. L’eau à bord:
En 1690, l’explorateur Robert Challe le raconte25 :
« …au bout de 2 mois que cette eau est embarquée… elle devient rousse et tellement puante qu’il faut se boucher le nez. Elle reste 9 à 10 jours dans cet état ; après cela, elle s’éclaircit peu à peu, mais en s’éclaircissant elle conserve un goût très fade qui reste 8 ou 6 jours à se dissiper. Elle reste dans sa nouvelle pureté 3 semaines ou 20 jours. Sa rousseur la reprend, mais moins forte que la première fois. Il s’y engendre pour lors des vers gros comme la plus grosse paille vers la racine du blé. Ces vers sont d’un blanc grisâtre, le nez noir et ont de petites queues longues comme les 2/3 de leur corps, et le tout d’un bon travers de doigt. On passe cette eau et le linge les retient. Cela dure environ 8 jours. Ces vers meurent dans l’eau qui devient blanchâtre, à peu près comme du petit-lait. Cette eau se répure peu à peu, et redevient belle et claire, sans aucune mauvaise odeur ni dégoût que celui d’être remplie de petits vers un peu longs qu’on voit remuer comme des anguilles. Ils sont blancs, extrêmement vifs et si menus et si déliés qu’ils passent à travers tout et ne sont pas retenus par la plus fine mousseline pliés en 8 doubles, c’est-à-dire, 16 lits l’un sur l’autre… Voilà ce que les marins appellent les 3 maladies de l’eau… »
Corrente: chaîne avec laquelle on attachait les esclaves pour les entraver ou entre eux.
Chicote: le fouet.
Capitão do mato: homme libre et pauvre qui était chargé de pourchasser les esclaves en fuite et de les ramener à ses maîtres contre rétribution. Au milieu du XVIIe siècle, notamment sous l’influence du succès du Quilombo dos Palmarès et des nombreuses fugues d’esclave, la fonction devient fixe au sein des grandes exploitations qui comptent de très nombreux esclaves. Ils étaient indispensables et en même temps très mal vus et tout le monde s’en méfiaient.
Il y a plusieurs dates importantes en novembre:
13 novembre (1981): décès de Mestre Pastinha
20 novembre (1695): mort de Zumbi dos Palmarès. Considérée comme le symbole de la résistance contre la toute-puissance des maîtres blancs, cette communauté d’esclaves libres, qui compta au plus fort de sa puissance jusqu’à 30 000 habitants, eut à subir durant ses 90 ans d’existence de nombreuses attaques portugaises, mais aussi hollandaises. Zumbi fut assassiné en 1695 par l’armée portugaise, qui exposa sa tête décapitée sur la place centrale de la ville de Recife. Il est un héros populaire pour la communauté afro-brésilienne, tant au Brésil qu’en Amérique latine en général. Date choisie pour la journée de la conscience noire (au Brésil).
23 novembre (1900): naissance de Mestre Bimba
No terreiro de Jesus O iaia ascende a luz No terreiro de Jesus |
Sur le terreiro* de Jesus Femme, allume la lumière Sur le terreiro* de Jesus |
Deixa o negro vadiar O negro ta vadiando Deixa o negro vadiar Vadeia vadeia vadeia negro Deixa vadiar Vadeia vadeia vadeia negro Deixa vadiar Vadia vadia meu Mestre Deixa vadiar |
Laisse le Noir jouer Le Noir est en train de jouer Laisse le Noir jouer Joue, joue, joue, Noir Laisse jouer Joue, joue, joue, Noir Laisse jouer Joue, joue, mon Mestre Laisse jouer |
Vadiar angola = jouer la capoeir angola
Vamos vadiar = allons jouer la capoeira
Foi na praça Sete que a polícia me parou Foi na praça Sete que a polícia me parou Para, para, para, para, para, para moço Para, para, para, para, para, para moço Seu guarda entrou na roda, eu vou jogar é com o senhor Seu guarda entrou na roda, eu vou jogar é com o senhor No meio da praça Sete a policia me levou No meio na praça Sete, a policia me levou No meio da confusão, a policia me levou No meio da confusão, a policia me levou Quem me jogou macumba, essa macumba não me pegou Quem me jogou macumba, essa macumba não me pegou Eu sou pai de Santo, essa macumba não me pegou Eu sou pai de Santo, essa macumba não me pegou |
C’est sur la Praça Sete Que la police m’a arrêté C’est sur la Praça Sete que la police m’a arrêté Arrête, arrête, arrête, arrête, arrête, arrête toi Para, para, para, para, para, para moço Le policier est entré dans la roda, je vais jouer avec le monsieur Le policier est entre dans la roda Je vais jouer avec le monsieur Au milieu de la Praça Sete la police m’a embarqué Au milieu de la Praça Sete, la police m’a embarqué Au milieu de la confusion, la police m’a embarqué Au milieu de la confusion, la police m’a embarqué Qui m’a jeté um sort, ce sort ne m’a pas atteint Qui m’a jeté um sort, Ce sort ne m’a pas atteint Je suis Pai de Santo, Ce sort ne m’a pas atteint Je suis Pai de Santo, ce sort ne m’a pas atteint |
Praça Sete: Place du 7 septembre (1822) – Jour de l’indépendance du Brésil. Á Belo Horizonte dont est originaire Gão Mestre Dunga, il y a une célèbre roda de capoeira tous les dimanches matin.
Macumba: peut être synonyme de candomblé mais est généralement utilisé dans um sens péjoratif de sorcellerie, magie noire, etc.
Pai de Santo: sorte de prêtre du candomblé. Lors des cérémonies, il entre em transe et c’est à travers lui que l’orixa appelé s’exprime.
Quando eu morrer Me enterre na Lapinha Quando eu morrer Me enterre na Lapinha Calça, culote, palitó, almofadinha Calça, culote, palitó, almofadinha Adeus Bahia Zum, zum, zum Cordão de Ouro Eu vou partir porque mataram meu Besouro Zum, zum, zum É Besouro Zum, zum, zum Cordão de Ouro
| Quand je mourrai Enterrez-moi à Lapinha Quand je mourrai Enterrez-moi à Lapinha Pantalon, culotte, veste, coussin Pantalon, culotte, veste, coussin Adieu Bahia Zum, zum, zum Cordão de Ouro Je vais partir parce qu’ils ont tué mon Besouro Zum, zum, zum É Besouro Zum, zum, zum Cordão de Ouro
|
Lapinha: quartier festif de Salvador da Bahia.
Besouro – Besouro Mangagá: célèbre capoeiriste né à Santo Amaro en 1885 et mort en 1924. Il est considéré comme un très grand capoeiriste. Son nom de “scarabée” vient de la légende qui raconte qu’il se transformait en scarabée lorsque ses adversaires devenaient trop nombreux : il pouvait ainsi s’échapper en s’envolant. Il avait le « corpo fechado », c’est-à-dire qu’à la suite d’un rituel vaudou il était considéré comme ayant le corps « fermé à la mort ». Selon cette croyance il ne pouvait plus être tué par des balles ou une arme blanche. Il sera toutefois poignardé par un “faca de tucum”, couteau en bois ayant des vertus magiques seules capables d’outrepasser la protection rituelle offerte par le corpo fechado.
On l’appelait aussi Besouro cordão de ouro parce qu’il portait une corde en or au cou.
E o mar se revoltou Pra Maré passar Quando o berimbau toca benguela de Mestre Bimba pra Maré jogar Quando o berimbau tocou E o mar se revoltou Pra Maré passar Quando o berimbau toca benguela de Mestre Bimba pra Maré jogar Vem, vem jogar Vem mandingar Vem Angola Toca benguela de Bimba Pra Maré passar Quando o berimbau tocou E o mar se revoltou Pra Maré passar Quando o berimbau toca benguela de Mestre Bimba pra Maré jogar |
Et la mer s’est révoltée Pour que Maré passe Quand le berimbau joue benguela de Mestre Bimba pour que Maré joue Quand le berimbau a joué Et la mer s’est révoltée Pour que Maré passe Quand le berimbau joue benguela de Mestre Bimba pour que Maré joue Viens, viens jouer Viens te divertir Viens Angola Joue la benguela de Bimba pour que Maré passe Quand le berimbau a joué Et la mer s’est révoltée Pour que Maré passe Quand le berimbau joue benguela de Mestre Bimba pour que Maré joue |
Vai lhe visitar Vai lhe fazer devoção Vai lhe presentear No mar Mora Iemanjá No mar Mora Iemanjá No mar Mora Iemanjá No mar Mora Iemanjá Varios negros foram pro Brasil Bantus, Nagos e Iorubás Dentro dos navios negreiros Deixaram suas lagrimas correr no mar No mar Mora Iemanjá No mar Mora Iemanjá No mar Mora Iemanjá No mar Mora Iemanjá Sua lágrima que correu no mar Tocou no peito de Iemanjá Ela podia mudar a maré Fazer meu navio voltar pra Guiné No mar Mora Iemanjá No mar Mora Iemanjá No mar Mora Iemanjá No mar Mora Iemanjá |
Va lui rendre visite Va lui rendre hommage Va lui faire une offrande Dans la mer Habite Iemanjá Dans la mer Habite Iemanjá Dans la mer Habite Iemanjá Dans la mer Habite Iemanjá Beaucoup de Noirs sont allés au Brésil Bantous, Nagos et Yorubas Dans les navires négriers Ils laissaient leurs larmes couler dans la mer Dans la mer Habite Iemanjá Dans la mer Habite Iemanjá Dans la mer Habite Iemanjá Dans la mer Habite Iemanjá Leur larme qui a coulé dans la mer A touché le coeur de Iemanjá Elle a pu changer la marée Faire retourner mon navire en Guinée Dans la mer Habite Iemanjá Dans la mer Habite Iemanjá Dans la mer Habite Iemanjá Dans la mer Habite Iemanjá |
Les orixas sont des divinités de la religion des Yorubas, des intermédiaires entre les croyants et la divinité suprême laquelle est inaccessible aux suppliques humaines. Les orixas symbolisent les forces naturelles. Ils vivent sur les côtes de l’Afrique. Attirés par les chants et les rythmes des tambours joués en leur honneur, ils se manifestent à travers un médium (mãe-de-santo, pai-de-santo, filha-de-santo).
Chaque orixa a ses propres chants et rythmes de tambour qui les appellent ou annoncent leur présence. Les principaux orixas sont: Oxalá, Xangô, Ogum, Oxóssi, Omolu, Exu, Iemanjá, Iansã, Oxum, Anamburucu, Oxumarê, Locô, Ifá et les jumeaux Beji. Les esclaves devaient se convertir au christianisme et ne pouvaient adorer leurs dieux. Ceux-ci ont donc été assimilés aux Saints chrétiens. Iemanjá était assimilée à la Vierge Marie. Les Bantous: vaste groupe linguistique couvrant une grande partie de l’Africe centrale et australe. Les Nagos ou Yorubas: grand groupe ethnique d’Afrique, surtout présent au Nigeria, mais également au Bénin, au Ghana, au Togo, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Ils ont été emmenés en très grand nombre vers le Brésil comme esclaves. Ils ont très fortement influencé les métisses, et ont conservé leurs mythes et traditions sacrées malgré l’acculturation. Ils étaient surtout présent à Bahia. Ils avaient une mythologie très complexe, les élements naturels étaient divinisés. Leur influence est déterminante pour le candomblé, les instruments de musique (tambours, agogô, et autres), la cuisine typique de Bahia (Vatapá, acarajé, etc.).
Sonhei que ouvi o Berimbau tocar Sonhei que eu tava no cais da Bahia Sonhei, sonhei não queria acordar Mas eu sonhei Coro Um berimbau no toque de Bangüela E foi assim que o jogo começou A lua cheia clareava a roda E là do ceu São Bento abençou nos Mas eu sonhei Coro Mas Cobrinha Verde cantou um corrido Siri de Mangue foi quem respondeu Nascimento Grande veio de longe Para ver Samuel Querido de Deus Até Maria Doze Homens veio Ezequiel chegou com Waldemar Traira, Aberré, Canjiquinha Do lado de Besouro Manganga Mas eu sonhei Coro No berimbau tinha Paulo dos Anjos Seu Caiçara e Totonho de Maré Pastinha fiz chamada a Mestre Bimba Meu Deus do ceu nunca vi tanto axé Coro E a Roda começou foi de tardinha E foi durar até o amanhecer Nesse dia vi Mestres do passado Ensinando a mandinga do saber Até Zumbi veio là de Palmares E o que ele disse eu não esqueço mais O mesmo Berimbau que faz a guerra Precisa aprender a fazer a paz Mas eu sonhei Coro |
J’ai rêvé que j’entendais jouer un berimbau J’ai rêvé que j’étais sur les quais de Bahia J’ai rêvé, j’ai rêvé, je ne voulais pas me réveiller Mais j’ai rêvé Choeur Un berimbau au rythme de Bangüela Et c’est ainsi que le jeu a commencé La pleine lune illuminait la roda Et dans le ciel, Saint-Benoît nous a bénis Mais j’ai rêvé Choeur Mais Cobrinha Verde a chanté un corrido Siri de Mangue lui a répondu Nascimento Grande est venu de loin Pour voir Samuel Querido de Deus Même Maria Doze Homens est venue Ezequiel est arrivé avec Waldemar Traira, Aberré, Canjiquinha Aux côtés de Besouro Manganga Mais j’ai rêvé Choeur Au berimbau, il y avait Paulo dos Anjos Seu Caiçara et Totonho de Maré Pastinha a fait une chamada à Mestre Bimba Mon Dieu, je n’ai jamais vu tant d’énergie Choeur La roda a commencé en début d’après-midi Et a duré jusqu’à l’aube Ce jour là j’ai vu des maîtres du passé Enseigner la malice du savoir Même Zumbi est venu de Palmares Et ce qu’il dit, je ne l’oublierai jamais Le même Berimbau qui fait la guerre Doit apprendre à faire la paix Mais j’ai rêvé Choeur |
Cobrinha Verde (1908 – 1983)
Siri de Mangue
Nascimento Grande (Recife – fin du XXIe siècle – a vécu jusqu’à 90 ans!)
Samuel Querido de Deus (véritable nom et dates de naissance et de mort inconnus – fut célèbre dans les années 1930 – 1940), voir livre écrit par Jorge Amado
Maria Doze Homens: soit Maria Felipa, très active durant la guerre d’indépendance et qui aurait lors d’un combat laissé douze hommes à terre, soit la compagne de Besouro Mangagá
Ezequiel (1941-1997) – élève de Mestre Bimba, poursuit la gestion de son académie lorsque celui-ci part pour Goianias en 1972.
Waldemar (1916-1990)
Traíra (1925 – 1975)
Aberré – selon certaines sources, il fut un maître de Mestre Pastinha (cekui-ci ayant commencé la capoeira avec un africain, Benedito)
Canjiquinha (1925-1994)
Pastinha (1889-1981)
Mestre Bimba ((1900-1974)
Paulo dos Anjos (1936 – 1999)
Caiçara (1924 – 1997)
Totonho de Maré (1894 – 1974)
Il voit aussi dans cette roda des personnages légendaires (qui ont existé mais dont les exploits ont été amplifiés):
Besouro Manganga (1885 – 1924)
Zumbi (1655 – 1695)
São Bento – Saint-Benoît : 480 – 543. Saint patron des capoeiristes.
Comme souvent, différentes explications circulent et sont à prendre avec des pincettes.
Saint-Benoît est un saint qui protège du mal, de la trahison et du mauvais esprit. Beaucoup d’esclaves noirs sont devenus dévots de São Bento.
Mestre Bimba pratiquait le candomblé, comme beaucoup de capoeiristes. Il était même ogã, soit un assistant du culte responsable de la musique et du chant. L’orixa Omulu, qui protège contre les maladies et la mort, a été synchrétisé comme Saint-Benoît qui, comme indiqué ci-avant protégeait du mal, de la trahison et du mauvais esprit.
D’où l’utilisation de São Bento dans les noms de différents rythmes de berimbau, en hommage au Saint, et son invocation dans de nombreuses chansons.
Une autre explication serait que São Bento était invoqué pour se protéger de la morçure des cobras et le capoeiriste rival malicieux est parfois qualifié de cobra (cf. Eu vivo no ninho de cobra…) La morçure de cobra est associée à l’idée de la trahison.
Sabiá cantou no pé da laranjeira Vou tocar meu berimbau E vou jogar capoeira Vou tocar meu berimbau E vou jogar capoeira Sabiá cantou no pé da laranjeira Sabiá cantou no pé da laranjeira Vou tocar meu berimbau E vou jogar capoeira Vou tocar meu berimbau E vou jogar capoeira Ele cantou ao som de uma viola Ele cantou ao som de uma viola Vou fazer jogo de dentro Vou fazer jogo de fora Vou fazer jogo de dentro Vou fazer jogo de fora Coro Ele cantou ao som do berimbau Ele cantou ao som do berimbau Vou fazer jogo de Angola E também regional Vou fazer jogo de Angola E também regional Coro Sabiá cantou, bonito de se ver Sabiá cantou e é bonito de se ver Vou jogar a capoeira e bater maculelê Vou jogar a capoeira e bater maculelê Coro Que povo é esse que sabe se defender Que povo é esse que sabe se defender E criou a capoeira e bate maculelê E criou a capoeira e bate maculelê |
La grive a chanté dans l’oranger Je vais jouer mon berimbau Et je vais jouer la capoeira Je vais jouer mon berimbau Et je vais jouer la capoeira La grive a chanté dans l’oranger La grive a chanté dans l’oranger Je vais jouer mon berimbau Et je vais jouer la capoeira Je vais jouer mon berimbau Et je vais jouer la capoeira Elle a chanté au son d’une viola Elle a chanté au son d’une viola Je vais faire un « jogo de dentro » Je vais faire un « jogo de fora » Je vais faire un « jogo de dentro » Je vais faire un « jogo de fora » Coro Elle a changé au son du berimbau Elle a changé au son du berimbau Je vais faire un jeu d’Angola E aussi de régional Je vais faire un jeu d’Angola E aussi de régional Coro La grive a changé, c’était beau à voir La grive a changé, c’était beau à voir Je vais jouer la capoeira et le maculelê Je vais jouer la capoeira et le maculelê Coro Quel est ce peuple, qui sait se défendre Quel est ce peuple, qui sait se défendre Et a créé la capoeira et danse le maculelê Et a créé la capoeira et danse le maculelê |
Tocar / jogar / bater : ces trois verbes se traduisent par jouer en français.
tocar: jouer d’um instrument (tocar berimbau, atabaque, pandeiro, etc.)
jogar: jouer à um jeu (jogar capoeira)
bater: jouer le maculelê (bater maculelê – soit jouer le rythme à l’atabaque, soit jouer le maculelê em franppant les batons).
Viola : un des trois berimbaus utilisés dans la capoeira contemporaine. C’est le plus aigu, sa calebasse est la plus petite et son bois le plus long et le plus lourd. Il ne fait “que” des variations. Traditionnellement, c’est celui qui est laissé au joueur le moins expérimenté alors qu’en réalité c’est celui qui donne toute sa couleur au rythme. Lorsque le professeur ou le maître dit « chora viola », il demande que l’on commence à jouer du berimbau. Attention, lorsqu’il y a trois berimbaus, c’est toujours le gunga qui commence, suivi du medio et enfin la viola. Gunga : le berimbau le plus grave, avec la plus grosse calebasse, qui commande la roda et joue le son de base.
Medio : l’intermédiaire qui joue le son de base avec Quelques variations.
NB : en angola, le gunga joue angola, le medio São Bento pequeno et la viola São Bento grande da capoeira angola.
Jogo de dentro / jogo de fora : jogo de dentro est un jeu dans lequel les joueurs sont très proches l’un de l’autre et font un jeu bien imbriqué. Jogo de fora, c’est le contraire. On garde ses distances et on peut faire plus d’acrobaties, etc.
Maculelê : danse apparentée à la capoeira qui se pratique avec des machettes ou des bâtons. Mestre Popó l’a fait fortement évoluer.
Tou pensando em capoeira Se eu falar de paixão E porque ela roubou meu coração Se eu falar de paz Eu me lembro do bem que ela me faz Capoeira vem, capoeira vai Essa arte me encanta Tem axé e tem dendê Quem ainda não conheçe Vem correndo conhecer É a luz que me ilumina E que guia meu caminho Faz parte da minha vida Ja nasceu, tava escrito em meu destino Mas eu não sei se estou sonhando Nem sei se os meus pés estão no chão Minha alma fica leve Não existe explicação Tem gente que acha que é dança Prá outros é vadiação Mas pra mim é um tesouro Luta de libertação Se a solidão me persegue Prá tentar roubar o meu axé Ela que me fortalece Mantém firme a minha fé Me transforma num guerreiro Me transforma num leão Já tem seu nome gravado Dentro do meu coração |
Je pense à la capoeira Si je parle de passion C’est parce qu’elle a volé mon cœur Si je parle de paix Je me souviens du bien qu’elle me fait La capoeira vient, la capoeira va Cet art m’enchante Elle est pleine d’énergie positive Que celui qui ne connaît pas encore Vienne en courant pour connaître C’est la lumière qui m’illumine Et qui guide mon chemin Elle fait partie de ma vie Quand je suis né, elle était inscrite dans mon destin Mais je ne sais pas si je suis en train de rêver Ni si mes pieds touchent le sol Mon âme est légère Il n’y a pas d’explication Certains pensent que c’est une danse Pour d’autres c’est un jeu Mais pour moi c’est un trésor Une lutte pour la liberté Si la solitude me poursuit Pour essayer de voler mon énergie Elle me rend plus fort Elle maintient ma foi ferme Elle me transforme en guerrier Elle me transforme en lion Son nom est déjà gravé Dans mon cœur |
Abenção: dans le milieu de la capoeira, terme utilisé pour se saluer, souhaiter de bonnes choses à l’autre personne ou bénédiction. (Au Brésil, dans certaines familles, il est courant que les enfants demandent encore la bénédiction de leurs parents chaque jour. Plutôt que de dire bonjour le matin, ils disent “abenção meu paí”).
Dendê : fruit du palmier qui donne une huile beaucoup utilisé dans la cuisine bahianaise. Cette huile a d’abord été utilisée pour le soin des cheveux et de la peau. On en fait aussi de l’alcool. Le dendê est le fruit fétiche de l’orixa Ifá dans les candomblés de Bahia et il permet de démêler l’avenir.
Dans la capoeira, le dendê est associé à une énergie très forte.
Dans la roda, si vous entendez le maître / joueur de berimbau dire qu’il va appeler dendê, c’est que l’énergie de la roda est trop faible.
Orixá: divinité de la religion ioruba, intermédiaires entre les croyants et la divinité suprême, inaccessible aux suppliques humaines. Il symbolise les forces naturelles.
Chaque orixa a ses chants et ses rythmes de tambour propres, utilisés pour l’appeler ou pour annoncer sa présence dans le candomblé. Les intermédiaires étant appelés santos (mãe-de-santos, pai-de-santos, filha-de-santos).
Les principaux orixas sont Oxalá, Xangô, Ogum, Oxóssi, Omolu, Exu, Iemanjá, Insã, Oxum, Anmburucu (Nanmburucu, Nanã, Onanã), Oxumarê, Locô (Rocô, Irocô), Ifá et le gémeaux Beji ou Ibeji.
Informations tirées du Dicionário do Folchlore Brasileiro de Luís da Câmara Cascudo.
Bimba foi, Bimba será sempre lembrado Bimba foi, Bimba é considerado Bimba foi, Bimba será sempre lembrado Eu pego meu berimbau Vou tocar Santa Maria O gunga na marcação O viola arrepia Cai a chuva, vai o vento Passa água na peneira Eu falo de mestre Bimba É bamba na capoeira Coro Jogador de Capoeira Manoel dos Reis Machado Jogava em cima e em baixo Nunca deu seu golpe errado Com o samba no pé Na mente a capoeira O molejo no corpo No jogo da Capoeira Coro Quando eu chego numa roda Eu começo a cantar Me lembro de mestre Bimba E Besouro Mangangá Vou jogar a capoeira De Angola e Regional Como fazia mestre Bimba Criador da Regional Coro |
On s’est toujours souvenu, on se souviendra toujours de Bimba Bimba a été, Bimba est considéré On s’est toujours souvenu, on se souviendra toujours de Bimba Je prends mon berimbau Je joue Santa Maria Le gunga donne le rythme La viola frissonne La pluie tombe, le vent souffle L’eau passe dans le tamis Je parle de Maître Bimba Un as de la capoeira Choeur Joueur de Capoeira Manoel dos Reis Machado Il jouait en haut et en bas Jamais il ne ratait son coup Avec le samba dans les pieds La capoeira dans l’esprit La souplesse dans le corps Dans le jeu de la capoeira Choeur Quand j’arrive dans une roda Je commence à chanter Je me souviens de Mestre Bimba Et de Besouro Mangangá Je vais jouer la capoeira D’Angola et Régionale Comme le faisait Mestre Bimba Créateur de la Régionale Choeur |
Mestre Bimba Manuel dos Reis Machado, né le 23 novembre 1899 dans le bairro do Engenho velho (quartier du Vieux Moulin) à Salvador (Bahia) au Brésil, et mort le 5 février 1974 à Goiânia (Goiás, Brésil), est considéré comme le père de la « capoeira régionale ».
Mestre Bimba et la pratique de la capoeira :
Bimba a commencé son apprentissage dans l’art de la capoeira à l’âge de 12 ans avec un fils d’Africains nommé Bentinho. A 18 ans, il comment à enseigner. À l’époque, on s’entrainait au coin d’une rue, aux portes des entrepôts, ou même au milieu de la brousse.
Bimba était un combattant renommé et redouté.
Considérant que la capoeira de l’époque était inefficace et très folklorique et il décide de développer un style de capoeira plus efficace, s’appuyant sur la vieille « batuque » (que pratiquait son père), ajoutant sa propre créativité, et introduisant des mouvements qu’il juge nécessaires pour que la capoeira soit plus efficace.
Dans les années 1930, Getúlio Vargas prend le pouvoir et, recherchant le soutien populaire de sa politique, il autorise notamment la pratique (surveillée) de la capoeira: uniquement à l’intérieur et avec une autorisation de la police. Mestre Bimba décide d’ouvrir la première « académie » de capoeira.
En 1949 Mestre Bimba fait avec ses élèves une présentation devant le président Getúlio Vargas, qui déclare la capoeira « seul sport véritablement national ».
Ce qui distingue Mestre Bimba des autres capoeiristes de son époque, c’est qu’il a été le premier à développer un système éducatif et à enseigner en intérieur. Il a ainsi créé des séquences encore utilisées aujourd’hui dans certaines académies.
Il a également créé le baptême et un système de graduation par foulard (le foulard en soie protège contre la lame du rasoir).
En 1973, à l’instigation d’un de ses élèves, il part s’installer à Goiânia mais, malheureusement il n’y trouvera que la misère et mourra dans le dénuement le plus total moins d’un an plus tard.
Pour de plus amples informations : Mestre Bimba
Aujourd’hui, la capoeira se divise en trois grandes tendances : la capoeira angola, la capoeira régionale et la capoeira contemporaine que nous pratiquons. Elle se base sur l’enseignement de Mestre Bimba mais continue à évoluer.
Santa Maria : aussi connu sous le nom de « apanha laranja no chão, tico-tico » a été créé par Mestre Bimba. À l’origine, il l’appelait « hino da capoeira regional », sans lui associer un style de jeu spécifique. Actuellement, il est lié à un jeu consistant à ramasser avec la bouche un objet placé au centre de la roda.
Gunga/medio/ viola : les noms donnés aux différents berimbau qui composent une batterie capoeira contemporaine.
Le gunga est le plus grave et est celui qui dirige la roda. Il a la plus grosse calebasse.
Le medio est celui du milieu. Calebasse moyenne, il fait le rythme de base et des variations.
La viola est le berimbau le plus aigu, sa calebasse est plus petite et sa biriba plus longue. Il ne fait que des variations.
Bamba : terme qui peut avoir plusieurs sens mais il est généralement utilisé dans le sens d’expert, excellent dans son domaine, courageux, qui fait face à toute situation. Terme très utilisé dans la capoeira.
Besouro Mangagá – Besouro Preto – Besouro Cordão de Ouro: célèbre capoeiriste né à Santo Amaro en 1885 et mort en 1924. Il a appris la capoeira avec Mestre Alípio. Il est considéré comme un très grand capoeiriste. Son nom Besouro/Scarabée vient de la légende qui raconte qu’il se transformait en scarabée lorsque ses adversaires devenaient trop nombreux : il pouvait ainsi s’échapper en s’envolant.
Il avait le « corpo fechado », c’est-à-dire qu’à la suite d’un rituel vaudou il était considéré comme ayant le corps « fermé à la mort ». Selon cette croyance il ne pouvait plus être tué par des balles ni une arme blanche.
C’était um grand travailleur mais il était souvent impliqué dans des disputes et des bagarres. Un jour son maître en ayant assez l’a envoyé porter um message dans la fazenda voisine de Maracangalha. Ce message demandait de tuer le porteur du message. Il ne savait pas lire… On lui a demandé de rester dormir sur place en attendant la réponse et il fut poignardé pendant la nuit avec une « faca de tucum », couteau en bois ayant des vertus magiques seules capables d’outrepasser la protection rituelle offerte par le corpo fechado.
Son nom, ainsi que celui de Maracangalha, est mentionné dans nombres de chansons de capoeira.
On l’appelait aussi Besouro Cordão de Ouro parce qu’il aimait à porter une chaîne en or au cou.
Partiu de Luanda e de Benguela Chegou e pariu a capoeira No chão do Brasil, verde e amarela É de Angola Camará que me fez essa cantiga De Luanda É um jogo, é uma dança, é uma briga De Benguela No quilombo da serra da barriga De Aruanda Capoeira chegou com a caravela Mãe Africa engravidou em Angola Partiu de Luanda e de Benguela Chegou e pariu a capoeira No chão do Brasil, verde e amarela É de Angola O meu corpo é de pinho de riga De Luanda De madeira de lei é minha figa De Benguela Sou aluno da capoeira antiga De Aruanda Ganga Zumba é que é meu sentinela Mãe Africa engravidou em Angola Partiu de Luanda e de Benguela Chegou e pariu a capoeira No chão do Brasil, verde e amarela É de Angola Mangangá nunca foi nem é de briga De Luanda E esse sangue africano é minha liga De Benguela Capoeira que é bom ninguém instiga De Aruanda Se instigar vai provar o veneno dela Mãe Africa engravidou em Angola Partiu de Luanda e de Benguela Chegou e pariu a capoeira No chão do Brasil, verde e amarela É de Angola Camará que me fez essa cantiga Camará |
Elle est partie de Luanda et de Benguela Elle est arrivée et a accouché de la capoeira Sur le sol du Brésil, vert et jaune Elle est d’Angola Camarade qui me fait cette chanson De Luanda C’est um jeu, c’est une danse, c’est une dispute De Benguela Dans le quilombo da serra da barriga De Aruanda Capoeira est arrivée avec la caravelle Maman Afrique est tombée enceinte en Angola Elle est partie de Luanda et de Benguela Elle est arrivée et a accouché de la capoeira Sur le sol du Brésil, vert et jaune Elle est d’Angola Mon corps est en pin de riga De Luanda Mon talisman est en bois dur De Benguela Je suis élève de la capoeira ancienne De Aruanda Ganga Zumba est ma sentinelle Maman Afrique est tombée enceinte en Angola Elle est partie de Luanda et de Benguela Elle est arrivée et a accouché de la capoeira Sur le sol du Brésil, vert et jaune Elle est d’Angola Mangangá n’a jamais été et n’est jamais pour la dispute De Luanda Ce sang africain est mon alliage De Benguela Capoeira qui est bon, personne ne le provoque De Aruanda Si tu le provoques, tu vas sentir son venin Maman Afrique est tombée enceinte en Angola Elle est partie de Luanda et de Benguela Elle est arrivée et a accouché de la capoeira Sur le sol du Brésil, vert et jaune C’est d’Angola Camarade qui m’a fait cette chanson Camarade |
Quilombo da serra da barriga: autre nom du Quilombo dos Palmares (serra da barriga étant la région).
Pinho de riga: bois noble et odorant.
Figa: C’est l’une des plus anciennes amulettes contre le mauvais-oeil. Elle se presente sous la forme d’une main fermée, le pouce étant placé entre l’indexe et le majeur.
Ganga Zumba: grand chef du quilombo dos Palmares. A peut-être succédé à Acotirene ou peut-être fut-elle une contemporaine. Qui sait…
Mas não há mas não há Mas não há quem me mande Eu só sei obedecer Se mandar Se mandar São Bento grande É de Angola é de Angola é de Angola De Angola de Angola de Angola Meu avô já foi escravo Mas viveu com valentia Descumpria a ordem dada Agitava a escravaria Vergalhão, corrente, tronco Era quase todo dia Quanto mais ele apanhava Menos ele obedecia Quando eu era ainda menino O meu pai me disse um dia A balança da justiça Nunca pesa o que devia Não me curvo a lei dos homens A razão é quem me guia Nem que seu avô mandasse Eu não obedeceria Esse mundo não tem dono E quem me ensinou sabia Se tivesse dono o mundo Nele o dono moraria Como é mundo sem dono Não aceito hierarquia Eu não mando nesse mundo Nem no meu vai ter chefia |
Mais il n’y a personne mais personne Mais il n’y a personne pour me commander Je sais juste obéir Si c’est Si c’est São Bento Grande qui commande C’est d’Angola d’Angola d’Angola D’Angola d’Angola d’Angola Mon grand-père fut esclave Mais il vécut avec courage Il désobéissait aux ordres donnés Il agitait les esclaves Les coups de bâtons, les chaînes, le pilori C’était presque tous les jours Plus il recevait des coups Moins il obéissait Alors que j’étais encore un jeune garçon Mon père me dit un jour La balance de la justice Ne pèse jamais ce qu’elle devrait Je ne me soumets pas à la loi des hommes C’est la raison qui me guide Même si ton grand-père me commandait Je n’obéirais pas Ce monde n’a pas de propriétaire Celui qui me l’a appris le savait Si le monde avait un propriétaire Le propriétaire y habiterait Comme c’est un monde sans propriétaire Je n’accepte pas la hiérarchie Je ne commande pas dans ce monde Et dans le mien non plus, il n’y aura pas de chef |
Que eu sei que Besouro vem Vai lá chamar Besouro Que eu sei que Besouro vem Ai ai ai, quem vem lá é seu Besouro Ai ai ai, quem vem lá é seu Besouro É Besouro Cordão de ouro |
Je sais que Besouro viendra Va là, appeler Besouro Je sais que Besouro viendra Aïe aïe aïe, qui vient là, c’est Besouro Aïe aïe aïe, qui vient là, c’est Besouro C’est Besouro Chaîne en or |
Il est né en 1895 et a été assassiné dans la fazenda de Maracangalha en 1924. Il était originaire du recôncavo bainao.
Il a appris la capoeira avec Mestre Alípio et a reçu le surnom de Besouro Mangangá car on disait que lorsqu’il y avait une bagarre (dans la capoeira ou en dehors), on avait l’impression qu’il se transformait en scarabée volant d’un endroit à l’autre, tellement il était rapide.
On dit de lui qu’il avait le “corpo fechado”, le corps protégé par les esprits et il ne pouvait être blessé par les armes habituelles.
C’était um grand travailleur mais il était souvent impliqué dans des disputes et des bagarres. Un jour son maître en ayant assez l’a envoyé porter um message dans la fazenda voisine de Maracangalha. Ce message demandait de tuer le porteur du message. Il ne savait pas lire… On lui a demandé de rester dormir sur place en attendant la réponse et il fut tué pendant la nuit grâce à um poignard en tucum (bois extrêmement dur et qui est associé à certaines vertus magiques).
Il est cité dans de très nombreuses chansons de capoeira.
On l’appelait aussi Besouro Cordão de ouro parce qu’il aimait à porter une chaîne en or.
Vim no balanço do mar là da Guiné Vim no balanço do mar de Moçambique Só quem veio sabe como é Vim no balanço do mar là de Angola Vim no balanço do mar là da Guiné Vim no balanço do mar de Moçambique Só quem veio sabe como é Vim no navio negreiro Com uma corrente no pé Vim trabalhar como escravo Na colheita do café Coro Hoje sou negro liberto A escravidão acabou Mas ainda sinto saudades Da terra que là ficou Coro |
Je suis venu sur le balancement de la mer là de Guinée Je suis venu sur le balancement de la mer du Mozambique Seul celui qui est venu sait comment c’est Je suis venu sur le balancement de la mer là d’Angola Je suis venu sur le balancement de la mer là de Guinée Je suis venu sur le balancement de la mer du Mozambique Seul celui qui est venu sait comment c’est Je suis venu sur le navire négrier Avec une chaîne au pied Je suis venu travailler comme esclave Dans la cueillette du café Choeur Aujourd’hui je suis un noir libre L’esclavage est fini Mais je sens toujours la nostalgie De la terre laissée là-bas Choeur |
Le Brésil a été découvert en 1500 par le Portugais Pedro Alvarez Cabral. Il fut rapidement envahi par les Portugais. Malgré la loi qui était censée les protéger, les Indiens vaincus furent réduits à la condition d’esclaves dans de grandes exploitations sucrières où ils ne s’adaptèrent pas au travail sédentaire : ils ne songeaient qu’à fuir pour revenir attaquer les maîtres qui les avaient maltraités ou ils préféraient tout simplement mourir au travail. Pour développer le Brésil et pour suppléer le manque de capital humain les Portugais doivent alors importer massivement des noirs achetés sur les côtes d’Afrique. La traite des noirs devient systématique à partir de 1550.
Au total entre le 16° siècle et 1850, date de l’abolition officielle du trafic, trois millions et demi d’esclaves sont transplantés d’Afrique au Brésil. Ce chiffre, estimé, toutes les archives ayant été brûlées au moment de l’abolition de l’esclavage, représente 30% du nombre d’esclaves vendus dans toutes les colonies d’Amérique.
Les noirs étaient entassés dans bateaux négriers contenant jusqu’à cinq cent esclaves. La traversée durait de quatre à six semaines dans des conditions effrayantes : beaucoup mouraient à bord, presque tous étaient malades. À l’arrivée, les négriers les livraient à des commerçants qui soignaient leur “marchandise” avant de la revendre à des grands propriétaires.
Aux 16° et 17° siècles, l’exploitation tournait avec une plus ou moins grande intensité autour de la canne à sucre. Le point d’appui économique de l’aristocratie se déplaça de la canne à sucre à l’or puis vers le café, mais le même instrument d’exploitation se maintint à savoir : le bras esclave.
Diverses vagues d’Africains se succédèrent au Brésil. Au 16° siècle, après les Guinéens, les Portugais préférèrent les Soudanais d’Afrique occidentale, grands et éleveurs ce qui leurs permit de travailler dans les plantations de canne à sucre, mais ils étaient aussi assez rebelles. Puis au 17° siècle, avec l’expansion des mines d’or, ils se tournèrent vers l’Afrique Centrale et équatoriale, et importèrent des Bantous, plus petits que leurs prédécesseurs, animistes et sédentaires, donc plus soumis. Au 18° siècle, ce fut le tour des Minas d’Afrique Occidentale.
Au 19° siècle c’est sur le système esclavagiste que reposait toujours l’économie brésilienne. Au Brésil colonial, les Portugais et leurs descendants considéraient le travail manuel comme infamant. C’est pourquoi les Blancs conservaient dans leurs grandes propriétés leur main-d’œuvre, leur vie était quasi féodale.
Le trafic d’esclave n’est officiellement aboli qu’en 1850, car même si l’institution commençait à être remise en question dès le début du 19° siècle, l’expansion de la culture de café la renforçait, les planteurs ayant trop besoin de bras. Des mesures sont progressivement prises : tout d’abord, la loi décrète que les enfants d’esclaves naissent libres, puis vient la loi du 13 mai 1888, la princesse impériale Dona Isabel, régente, proclame la loi de l’abolition définitive de l’esclavage (la « lei áurea »). Le document original a disparu lors du grand incendie du Musée national du Brésil à Rio en 2018.
Contenu d’accordéon